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Chine - un projet fou de sous-marin supersonique

Chine - un projet fou de sous-marin supersonique

Il permettrait de naviguer à... 5300 km/h sous l'eau !

Voilà une nouvelle qui fera plaisir au complexe militaro-industriel américain, toujours à la recherche de nouveaux projets à contrer ! 

Un laboratoire chinois de la ville de Harbin travaillerait en effet à un projet totalement fou, consistant en un sous-marin supersonique ! Un engin capable de rallier Shanghaï à San-Francisco en moins de 2h00, soit 9600 kms en 100 minutes, soit une vitessse moyenne de 5300 km/h !

Le tout sous l'eau et pas dans les airs, s'entend !

Ce projet détaillé dans les colonnes de notre confrère South China Morning Post par le professeur Li Fengchen, professeur en dynamique des fluides dans un des labos concernés, utiliserait le principe de la supercavitation, technologie développée par les russes pendant la guerre froide pour certaines de leurs torpilles, et qui consiste à entourer l'engin sous-marin en permanence d'une bulle de gaz, afin de diminuer la trainée sous l'eau.

Le première torpille de ce genre développée par les soviétiques dans les années 60, la Shkval, fendait l'eau à 370 km/h, bien plus vite que toute torpille alliée (60 km/h). Cette torpille serait à l'origine de la catastrophe du sous-marin Koursk, et elle atteindrait aujourdhui la vitesse de 500 km/h pour une autonomie de 12 milles.  

Peu avare de détails généraux sur ce projet, Li Fengchen a précisé que son laboratoire était parvenu à générer une bulle d'air beaucoup plus grande, enveloppant le sous-marin, qui lui permettrait d'enclencher le mode de supercavitation une fois la vitesse de 100 km/k atteinte !

A ce stade, cette membrane liquide servirait à diriger l'engin, en modifiant la friction de l'eau sur ses différents côtés, jusqu'à atteindre la vitesse théorique de 5300 km/h.

Les débouchés de cette technologie seraient tant militaires que civils, ce sous-marin pouvant servir de véhicule de transport rapide. Un nouveau Concorde sous-marin ?

En attendant, un mystère demeure quant au carburant utilisé et à l'autonomie réelle du sous-marin sur une telle distance, mais aussi quant à la sécurité d'un tel mode de déplacement, la moindre "déchirure" de la bulle entourant l'engin pouvant provoquer des dégâts irrémédiables sur sa coque.

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