10 Septembre 2014
La compagnie maritime française annonce un partenariat mondial à trois, avec CSCL et UASC, qui vient en réponse à l'alliance 2M montée par Maersk et MSC.
La réponse de la compagnie française au 2M annoncé à la mi-juillet aura finalement été rapide, le temps l'été à peine !
On vient en effet d'apprendre que CMA CGM venait de signer une alliance avec CSCL et UASC, alliance dénommée Ocean Three, et qui consiste en un partenariat mélant des contrats d’exploitation commune de services (VSA) et des échanges et achats communs d’espace, sur les lignes maritimes Asie-Europe, Asie-Méditerranée, Transpacifique et Asie-Côte Est des États-Unis.
129 bateaux sont concernés par cette alliance qui complète l'offre de CMA CGM sur les plus grands marchés du commerce maritime mondial.
Cette nouvelle offre a pour objectif selon l'armateur de combiner rapidité et fiabilité. Les rotations seront optimisées avec des escales dans l’ensemble des grands ports asiatiques, européens et nord-américains, utilisant des hubs de transbordement communs entre les trois acteurs.
Le nombre d’escales hebdomadaires proposées et les durées de trajet devraient ainsi être parmi les meilleures du marché.
« Nous sommes très heureux de la signature de ces trois accords avec des partenaires de qualité que nous connaissons et apprécions. Ils nous permettent de proposer une alternative fiable et de grande qualité à nos clients. CMA CGM poursuit ainsi son développement international ».
Décryptage de la rédaction
A la suite du refus des autorités chinoises d'agréer l'alliance à 3 entre Maersk, MSC et CMA CGM le 17 juin dernier, la compagnie maritime française s'était retrouvée bien seule quand ses deux anciens partenaires avaient décidé d'en monter une à deux, dénommée 2M, annoncée à la mi-juillet.
D'aucun avaient vu dans le refus chinois la volonté des autorités de Pékin de pousser l'une des 3 acteurs européens de première importance à s'allier avec un chinois.
Ocean Three matérialise de fait l'alliance du numéro 3 mondial, le français CMA CGM au numéro deux chinois et septième mondial, CSCL, et à UASC, compagnie de Dubaï contrôlée par le Qatar.
Ce projet est de même nature que le premier avorté, très similaire de fait à ce qui existe dans le transport aérien, à savoir exploiter en commun une capacité de transport, en optimisant la flotte et en resserant les coûts, ce, afin d'apporter une réponse aux surcapacités dont souffre le marché.
Si le nouveau trio n'a pas la force du précédent, il représente une très bonne affaire pour le français, qui prend le leadership d'Ocean Three et qui pourra optimiser le remplissage de ses terminaux portuaires, activité qu'il est le seul à développer au sein de l'alliance.