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Eco-taxe bateaux - la filière nautique entendue par le parlement

La Commission miste paritaire (CMP) du parlement a entendu la demande de la filière nautique de repousser d'un an la mise en place d'une éco-taxe sur les bateaux de plaisance. La voix de la raison a parlé, qui permettra de conduire de véritables études d'impact pour déboucher sur une REP parfaitement adaptée au secteur, comme le demandaient les industriels de la filière. Cette victoire  du bon sens conduit la Fédération des Industries Nautiques à appeler le gouvernement "à ne plus faire de l’écologie un prétexte au clivage politique".

Eco-taxe bateaux - la filière nautique entendue par le parlement

Depuis plusieurs mois, la Fédération des Industries Nautiques (FIN), rejointe par la Confédération du Nautisme et de la Plaisance (CNP) et l’Association pour une Plaisance Eco Responsable (APER), alertaient le Gouvernement sur les risques économiques que faisait peser, sur l’ensemble du secteur nautique, un dispositif qui ne disposait pas d’étude d’impact réelle et sérieuse.

Le monde économique, associatif et politique de la plaisance et du nautisme réclamaient seulement une année supplémentaire afin d’élaborer un modèle économique cohérent et réaliste au regard des enjeux de la filière et des intérêts des entreprises françaises.

Alors qu’en moyenne une filière REP réclame quatre années de mise en place, la Ministre de l’écologie donnait à peine quelques mois à la filière nautique et à l’Administration pour s’organiser.

Face à la brutalité de la méthode, la Fédération des Industries Nautiques s’en est alors remise à la sagesse du Parlement.

Son appel a été entendu par des députés et des sénateurs, de la majorité comme de l’opposition.

En particulier les rapporteurs Arnaud Leroy, Député des français de l’étranger et Didier Mandelli, Sénateur de Vendée, ainsi que les Députés Christophe Caresche et Yannick Moreau et les Sénateurs Michel Vaspart et Annick Billon très impliqués dans ces débats. En conscience, ils ont su dépasser les logiques partisanes dans l’intérêt général.

Dans ces conditions, la Fédération des Industries Nautiques a confirmé son attachement au développement d’une filière REP de déconstruction.

Son Président, M. Yves Lyon-Caen avait d’ailleurs saisi les Présidents des commissions du développement durable, du Sénat et de l’Assemblée nationale, pour leur indiquer que si un temps raisonnable était accordé, il s’engagerait dans la création d’un éco organisme. « Nous en avons la volonté et l’expérience, puisque nous gérons la filière de déconstruction depuis 2009 et que nous venons de créer un éco organisme en charge des déchets pyrotechniques » leur écrivait-il le 31 mars dernier. La triple étude de terrain conduite par l’APER viendra compléter utilement celle de l’ADEME dans quelques mois, ce qui permettra d’ajuster un modèle économique et juridique qui n’handicape pas les économies littorales.

Satisfaite de la décision de la CMP, la Fédération des Industries Nautiques a dmandé au gouverneent, dans un communiqué de presse, "de respecter la décision des parlementaires, s'inquiétant de la tentation répétée d’opposer l’économique à l’écologique". La FIN rappelle à cette occasion que le monde nautique dans son ensemble, ses 5000 entreprises comme ses 9 millions de pratiquants, contribuent à la valorisation des espaces marins dans le respect de la liberté des pratiques et des usages nautiques. Ils sont une composante essentielle de la croissance bleue des territoires qui méritent qu’on écoute et respecte leur parole.

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