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Le chantier Sea Ray, mis en vente par Brunswick, a perdu 17.2 millions de dollars en 2017

Nautisme & Yachting - La nouvelle a fait grand bruit en fin d'année dernière quand Brunswick, leader mondial de la plaisance, a annoncé la mise en vente de l'une de ses divisions, le constructeur américain de bateaux à moteur Sea-Ray.

Le chantier Sea Ray, mis en vente par Brunswick, a perdu 17.2 millions de dollars en 2017

Cette "disvesture" intervient alors que Brunswick ne cesse de multiplier les acquisitions dans les pièces détachées et la distribution pour le nautisme et la plaisance, des activités par nature peu soumises aux aléas cycliques caractéristiques du marché de la vente de bateaux neufs.

Si le processus de vente de Sea Ray - qui doit intervenir avant la fin du mois de juin - est en cours, on vient d'apprendre que le chantier, dont le chiffre d'affaire de 387.6 millions de dollars, a perdu 17.2 millions de dollars l'an dernier, dont 5.9 sur le dernier trimestre.

Des pertes élevées, alors que le reste de l'activité bateaux de Brunswick qui comprend notamment les marques Boston-Whaler, Quiksilver, Bayliner... aurait gagné 21.9 millions sur ce même trimestre !

Interrogé par des analystes financiers, Mark Schwabero, CEO de Brunswick a indiqué que la cession de Sea Ray permettrait au groupe de se concentrer sur ses activités actuelles, balayant d'un revers de main sans le dire vraiment, toute cession d'une autre marque de bateaux. Le groupe vient d'ailleurs de boucler un plan d'investissement de près de 42 millions de dollars chez Boston Whaler, qui débouchera sur l'embauche de 50 à 100 personnes.

Positionné sur des unités haut de gamme, Sea Ray est sans doute le seul constructeur de bateaux à moteur au monde commercialisant une gamme allant de 19 à 65 pieds, soit près de 46 modèles !

Selon nos informations, 8 acquéreurs potentiels étudieraient le dossier Sea-Ray, les pertes du chantier venant principalement des grosses unités.

Décryptage - Peu de chantiers américain ou européens sont aujourd'hui à même de racheter Sea Ray, qui nécessitera un restructuration de son bureau d'étude pléthorique et de son activité sur les unités de plus de 40 pieds. L'acquéreur devra donc bénéficier d'un vrai savoir-faire industriel, sachant que Sea Ray lui permettra en contrepartie de renforcer fortement ses positions en Amérique du Nord. Alors quid d'un industriel américain, européen ou chinois, ou d'un fond d'investissement ? Cette dernière option semblant toutefois la plus risquée quant à la pérennité de la marque...

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