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Transat Jacques Vabre – Quatre bateaux à l’arrêt

Continuer vaille que vaille ou s’arrêter ? C’est la première question qui se pose quand l’avarie frappe. Privé de girouette avant d’attaquer l’alizé, l’équipage du Class40 Banque du Léman a hésité, et finalement profité du calme de la dorsale pour monter au mât. 

Transat Jacques Vabre – Quatre bateaux à l’arrêt
Transat Jacques Vabre – Quatre bateaux à l’arrêt
Transat Jacques Vabre – Quatre bateaux à l’arrêt

« Ni une ni deux, Simon est monté ce matin, avec une petite platine découpée et tout l'attirail nécessaire, il a démonté l'aérien puis la pale cassée, l'a remplacée, remis l'aérien à son poste et nous revoilà repartis avec des infos vent et un pilote que l'on peut programmer en fonction ! Une machine je vous dis !!! » s’enthousiasme Valentin Gautier. 

Les deux skippers n’ont pas trop souffert dans l’opération et pointent toujours ce soir à la quatrième place des Class40. Tout est encore possible pour eux, à 2800 milles de Salvador de Bahia…

Mais ce soir, quatre voiliers ont mis entre parenthèses leur Route du Café, contraints de s’arrêter. En fin d’après-midi, Primonial croisait la route de Solidaires en Peloton ARSEP. Tout un symbole : le premier rejoignait l’île de Sao Vincente au près pour relâcher à Mindelo et s’occuper de ses problèmes d’énergie, tandis que le second cavalait au portant, poursuivant Groupe GCA – Mille et un sourires. Où seront les leaders quand Primonial repartira ? Dans l’alizé, l’arrêt au stand coûte forcément plus cher pour les Multi50… 

1200 milles plus au nord, le Class40 Eärendil a fait escale dans la marina Quinta do Lorde. Le safran bâbord se détachait du tableau arrière, à cause d’une collerette métallique enserrant le palier qui a cassé. Une avarie impossible à réparer avec les moyens du bord. 

« Après quelques mails et appels en mer tous azimuts, on a eu un gros coup de mou. Que cela arrive est déjà un problème pas facile à régler, mais quand c'est un samedi, enchâssé entre un jour férié et un dimanche, bonjour les dégâts ! » expliquait Catherine Pourre.

Catherine Pourre et Pietro Luciani ont finalement reçu un mail en début d’après-midi, leur indiquant qu’un technicien du chantier a embarqué dans un avion pour atterrir à Funchal à minuit. 

Peut-être qu’avant de larguer les amarres cette nuit, le duo d’Eärendil accueillera les skippers d’Equipe Voile Parkinson, qui vise le même port pour réparer son support d’hydrogénérateur. 

Pour Alex Thomson et Neal McDonald (Hugo Boss), la question ne s’est pas posée en ces termes. Quille cassée après avoir heurté un OFNI à 25 nœuds, ils ont dû abandonner la course. Seul compte désormais le sauvetage du bateau – un bijou qui a nécessité 45 000 heures de travail au chantier Carrington. 

L’équipage, confiné à l’intérieur du bateau, a affalé les voiles, et attend que l’équipe d’Hugo Boss étudie toutes les options. L’Imoca, probablement ballasté et foils dehors pour maximiser sa stabilité si la quille venait à se décrocher, dérive actuellement à 3 nœuds. Le port le plus proche est Tenerife, à environ 400 milles à l’est… 

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