ActuNautique.com

Les fonds marins jonchés de microplastiques, d’après une nouvelle étude

Une étude récente montre que 14 millions de tonnes de microplastiques finissent chaque année au fond des océans. Soit 25 fois plus que ce que l’on croyait ! 

Les fonds marins jonchés de microplastiques, d’après une nouvelle étude
Les fonds marins jonchés de microplastiques, d’après une nouvelle étude

1ère estimation à l’échelle mondiale

14,4 millions de tonnes de microplastiques issus de la décomposition de grandes quantités de déchets terminent chaque année dans les océans, selon des chiffres de l’Agence nationale australienne pour la recherche publiés lundi 5 octobre, dans la revue Frontiers in Marine Science.

Pour cette étude – la première évaluation mondiale des microplastiques présents dans les fonds marins, la CSIRO (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation) a utilisé un robot sous-marin qui a effectué des prélèvements jusqu’à 3000 mètres de profondeur, sur différents sites au sud de l’Australie. 

Les chercheurs ont pu établir que la quantité de ces particules est en réalité 25 fois supérieure à celle estimée dans les études précédentes ! « Il est plus urgent que jamais de trouver des moyens pour nettoyer nos dégâts avant que cela atteigne l’océan ou d’arrêter d’en faire autant dès le départ », alerte la CSIRO sur Twitter.

Les fonds marins tapissés de microplastiques

« Nos recherches ont montré que l’océan profond est un puits pour les microplastiques », annonce Denise Hardesty, la principale chercheuse de cette étude. « Nous avons été étonnés d’observer des quantités élevées de microplastique dans un endroit aussi éloigné ».

Par ailleurs, l’étude démontre que dans les zones où les déchets flottants sont plus nombreux, il y a généralement davantage de microplastiques dans les fonds marins. 

« La pollution plastique qui finit dans l’océan se dégrade et se décompose pour finir en microplastiques », explique Justine Barrett, qui a dirigé cette étude. « Les résultats montrent que les microplastiques s’enfoncent effectivement au fond de l’océan ».

Une pollution en augmentation constante

Denise Hardesty appelle à la mise en œuvre de solutions rapides pour contrer la pollution marine plastique, qui affecte les écosystèmes, la faune et la santé humaine. « Le gouvernement, l’industrie et la population doivent travailler ensemble pour réduire de manière significative la quantité de déchets que nous voyons le long de nos plages et dans nos océans », souligne-t-elle. 

La pollution aux microplastiques est en augmentation constante. Ces particules de moins de 5 millimètres proviennent à la fois de la décomposition des morceaux de plastiques présents dans les océans sous l’effet des courants, mais aussi directement des rejets industriels.

Partager cet article

Repost0