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Chômage politique en vue pour les salariés de MyFerryLink

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L’Autorité de la Concurrence Britannique a demandé l’arrêt de l’activité de la Scop MyFerryLink, au motif que couplée avec celle d’Eurotunnel, les parts de marchés dans le transport maritime sur la Manche atteindraient ainsi plus de 50 % pour un seule entité. 

 

C’est une confrontation entre autorités de la concurrence.

 

L’Autorité de la Concurrence britannique demande l’arrêt de l’activité de transport de MyFerryLink, coopérative qui emploie notamment d’anciens salariés de SeaFrance, au motif qu’Eurotunnel, avec l’activité de MyFerryLink, dépasserait la moitié des parts de marché du transport par ferries sur la Manche, ce qui constituerait un abus de position dominante. 

 

L’Autorité de la Concurrence française, quant à elle, avait donné son accord sur le principe de l’activité de MyFerryLink, tout en précisant qu’il lui était interdit d’échanger des renseignements avec Eurotunnel. 

 

La Commission de Bruxelles s’est déclarée incompétente sur ce litige, et pour l’instant il n’y a pas de solution, même si l’Autorité française prépare un recours devant la justice britannique. 

 

Le Ministre des Transports, Frédéric Cuvilliers, s’en est entretenu avec son homologue britannique. La Scop, qui a démarré il y a un an, détient aujourd’hui 9 % des parts de marché, avec jusqu’à 30 000 bateaux transportés par mois. 

 

Localement, la colère gronde contre cette décision qui met à mal des emplois chèrement conquis, car au bout de quelques mois les professionnels de MyFerryLink sont arrivés à un bon niveau d’activité, et ont obtenu la fidélité de leurs clients. A Calais, on soutient ouvertement la Scop, et on commence à parler de représailles…

 


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