2 Octobre 2014
10 photos satellites prises par la Nasa témoignent de la disparition pure et simple de ce qui fut l'une des plus vastes mers fermées (ou lac salé).
La série de photos prises par la Nasa débute en 2000, qui témoigne déjà de l'étendue de la catastrophe, une ligne indiquant déjà la surface perdue depuis 1960.
La succession de photos à suivre montre ensuite le lent déclin de la Mer d'Aral depuis 2000 et sa quasi-disparition en un peu moins de 15 ans, bien après l'ère soviétique d'ailleurs.
Située en Asie centrale, entre le nord du Kazakhstan et le sud de l'Ouzbékistan, la Mer d'Aral était dans les années 60 la 4e surface lacustre de la planète, avec une superficie de près de 65000 km2.
Les raisons de son incroyable disparition sont à rechercher dans l'incompétence des ingénieurs géologues et agronomes soviétiques, qui ont détourné le cours des fleuves Amou-Daria et Syr-Daria dans les années 60, le projet remontant à 1918 (!), pour créer des zones cultivables qui se révéleront-être des fiasco.
En 2000, la superficie de la mer d'Aral avait déjà disparu de moitié. Depuis lors, son assèchement s'est irrémédiablement poursuivi, l'eau restante ayant vu son taux de salinité et de pollution exploser.
Le climat alentour, régulé par cette présence d'eau s'est détérioré, pour devenir plus sec en été et plus froid en hiver.
En 2005, les autorités du Kazakhstan ont érigé la digue du Kok-Aral, qui sépare la petite mer d'Aral au nord, de la grande mer d'Aral au sud. Cette construction, aidée par la Banque Mondiale a permis de faire remonter le niveau de la petite Mer d'Aral de 6m.
Elle a également accéléré l'assèchement de la grande Mer d'Aral, au sud, privée de ses derniers approvisionnements.
Niveau de la mer d'Aral, en 2005 et en 2007 - En 2005, une digue ferme la jonction en la petite mer d'Aral, au nord, et la grande mer d'Aral, au sud. Photos : Nasa