3 Février 2015
=> signer la pétition, maintenant !!
L'ANPM, l'Association Nationale des Plaisanciers Motonautiques, vient de mettre en ligne une pétition contre la nouvelle taxe inventée par le Sénat, relative aux mouillage dans les aires marines protégées.
Le monde de la plaisance et du nautisme se mobilise contre la dernière loi votée en catimini par les représentants des collectivités territoriales au parlement, dont l'objectif est de taxer les bateaux mouillant dans les aires marines pratégées.
=> lire : le Sénat invente une nouvelle taxe sur les mouillages forains
Derrière le discours lénifiant des édiles, l'environnement, une cause sensée ne pas rencontrer d'opposition, la réalité est toute autre.
Les collectivités territoriales françaises, exangues par le recul du financement de l'Etat, des politiques de recrutement pré-électorales massives et des stratégies d'endettement malheureusement trop souvent basées sur des emprunts toxiques ou adossés au franc suisse, recherchent de l'argent désespérément. Plutôt que de réduire leurs coûts, elles ont une nouvelle fois préféré augmenter les impôts, sans se rendre compte réellement de l'impact de leur décision.
Ainsi, un pique-nique à Port Cros (83) d'une journée à bord d'un petit bateau de 5m reviendrait à près de 100 euros !! Certes rien pour le porte-monnaie bien garni d'un sénateur, mais beaucoup pour les plaisanciers qui sont loin de tous être des milliardaires, comme les élus le pensent sans doute...
Dans ce contexte, la filière se mobilise et l'ANPM, l'Association des Plaisanciers Motonautiques vient de lancer une pétition sur internet contre c projet.
Jérôme Claria, président de l'ANPM a ainsi déclaré en exclusivité sur ActuNautique.com : "Ce qui nous choque dans ce projet, c'est la stigmatisation des plaisanciers qui vont se retrouver seuls à payer une taxe destinée à financer les aires marines protégées, alors qu'ils n'en sont pas les seuls usagers !! Cette taxe revient en outre à augmenter encore le coût de la plaisance et à faire diminuer l'attractivité de cette pratique, alors qu'elle représente un moteur économique indispensable de l'économie littorale. Une journée de détente en famille reviendrait à 100 euros !! Est-ce bien raisonnable ? Proteger l'environnement oui, être des vaches à lait, non !!"
Cete loi est d'autant plus étonnante que les questions ne manquent pas quant à la perception de cette taxe, démontrant tout le manque de sérieux du texte, voté en catimini, dans la précipitation. Protéger les aires marines reviendrait-il à mettre sur l'eau toute la journée, des embarcations destinées à faire le tour des mouillages, pour percevoir la dîme, au prix d'un rafut et de nouvelles embauches de fonctionnaires territoriaux, alors que la tendance serait plutôt à diminuer les deux ?
Et puis l'argent collecté serait-il réellement utilisé pour les aires marines ?
Dans tous les cas de figure, à deux mois des élections territoriales, le message lancé par le sénat est catastrophique, contribue une fois de plus à décrédibiliser les élus, et à mettre en exergue leur déconnexion toujours plus grande avec la "vraie vie".