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BPC russes Mistral - la non-livraison se précise

BPC russes Mistral - la non-livraison se précise

Quelques heures à peine après qu'Airbus ait été retenu sur un gros marché de vente d'hélicoptères à la Pologne, François Hollande a indiqué que la France rembourserait la Russie, en cas de non livraison des BPC Mistral à Moscou.

Que pèsent 2 BPC de type Mistral vendus 1.2 milliard d'euros - dont 800 millions déjà versés - à un pays imprévisible, qui déstabilise ses voisins, les envahit en partie, a couvert l'assassinat des passagers du vol MH17 abattu au dessus de l'Est de l'Ukraine, et interdit de surcroît les ONG internationales au motif qu'elles seraient des valets de Washington, en regard de 50 hélicoptères de combat Caracal, que vient de retenir la Pologne, soit un marché de 2.5 milliards d'euros ?

Le tout sachant que ladite Pologne souhaite aussi moderniser sa flotte de sous-marins, en optant pour des modèles capables de lancer des missiles de croisière, ce que peuvent faire les Scorpène du chanter français DCNS, qui devra faire face à la concurrence allemande (TKMS) et suédoise (Saab Kockums).

Depuis des mois, le contrat signé sous l'ère Sarkozy avec Moscou, pour la livraison des 2 porte-hélicoptères (BPC) de type Mistral est le caillou dans la chaussure du gouvernement français, qui a conditionné - avec courage - leur livraison au respect des accords de Minsk, accords mis à mal, le siège de la ville de Marioupol, bien que ne faisant pas la une de l'actualité, le rappelant tous les jours à ceux qui ne veulent pas fermer les yeux sur les volontés de conquête de Moscou.

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Si le gouvernement russe a menacé un temps Paris de très lourdes sanctions financières - relayées par tout un appareil de propagande digne des plus grandes heures de la guerre froide - Vladimir Poutine a tenu dernièrement un discours plus mesuré, se contentant de préciser qu'il se satisferait du remboursement des sommes versées, sachant que Paris devra aussi payer les tronçons de navires construits en Russie.

Avec ce remboursement, il semble que les deux parties préparent ce que diplomatiquement on nomme une sortie de crise la tête haute

Une sortie de crise qui permettra à Paris de regagner la confiance des pays membres de l'Otan, qui ont toujours considéré que la livraison de ces deux navires à Moscou était une folie.

Lors du conflit géorgien, l'amiral Vysotsky avait indiqué qu'avec un BPC, il aurait gagné la guerre en 40 minutes plutôt qu'en 26 heures, une déclaration qui fait toujours froid dans le dos aux dirigeants des 3 pays baltes, mais aussi à la Pologne...

Si le remboursement de Moscou pourrait être aidé par Washington (lire notre article), une question pourrait rapidement se poser : que faire des deux BPC russes, le Sebastopol et le Vladivostok ?

Car après une nécessaire réadaptation au standard Otan, rejoindront-ils la Marine Nationale française, ou seront-ils vendus ou loués à un pays allié ?

Telle semble désormais être la question...


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