16 Décembre 2015
Exemples de catamarans construits en France : Catana, Lagoon et Bavaria
Les chiffres parlent d'eux-mêmes et démontrent s'il le fallait toute l'importance de la filière nautique française pour le commerce extérieur de l'hexagone.
Avant la crise de 2008, les chantiers navals français spécialisés dans le domaine des multicoques habitables détenaient environ 50% du marché mondial de ce type d'unités.
En 2014, cette part de marché mondial s'est établie à un peu plus de 70%, pour un marché d'environ 1000 unités neuves vendues, contre 900 unités neuves vendues avant crise (2007).
Force est de constater qu'aujourd'hui, jamais l'offre de bateaux de chantiers tels Lagoon (Bénéteau), Fountaine-Pajot, Catana-Bali, Bavaria-Nautitech, Outremer, Marsaudon, Privilège ou Neel, n'a été aussi riche, et seul le chantier sud-africain, Robertson & Caine (Leopard), semble en mesure de rivaliser en renouvelant régulièrement son offre, portée il est vrai par une distribution intégrée par les enseignes de location Moorings et Sunsail, aux côtés de chantiers de niche tels le polonais Sunreef (luxe), Swiss Catamarans, Fusion, Slyder (grand voyage sportif), O Yachts, Broadblue...
Cette emprise des acteurs français sur le marché des multicoques consacre une politique d'investissement et d'innovaton qui ne s'est pas tarie, matérialisée par la multiplication des modèles (Lagoon), l'amélioration de la qualité perçue (Fountaine-Pajot), l'innovation (Nautitech, Bali et Neel), et des positionnements tranchés (luxe pour Catana et Privilège et sport pour Marsaudon).
En bref, à investir à contrecycle, les chantiers français ont su rebondir sur la crise en s'imposant sur le marché.
Un exemple qui devrait faire refléchir les politiques de tous horizons quant à l'apport direct et indirect de la filière nautique au plan économique et social et à son excellence industrielle.
Le Fountaine-Pajot Lipari 41, Leopard 44 et Bali 4.5