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9 bateaux encore en course dans la Transat anglaise, sous une pluie d'avaries

Erik Nigon, sur "Vers un monde Sans Sida", prochain concurrent attendu à New York, ce mercredi, vers 23h00 heure de Paris.

9 bateaux encore en course dans la Transat anglaise, sous une pluie d'avaries

Alors qu'il ne reste plus que 9 concurrents en lice dans The Transat Bakerly 2016, les pépins s'accumulent pour ceux-ci !

« Je suis épuisé. Je ne peux pas dormir, il faut que je reste à la barre. » Les mots d’Erik Nigon (Vers un monde sans Sida) n’ont malheureusement rien d’exceptionnels après 15 jours de course sur The Transat bakerly Ils reflètent d’ailleurs ce qui se passe, peu ou prou, sur tous les bateaux. Pour lui, la principale avarie reste la perte de son aérien qui le prive de pilote automatique. En d’autres termes, il ne peut s’éloigner de la barre et n’a pas vraiment prévu de dormir avant d’arriver à New York, dans environ 36 heures.

Son principal concurrent, Pierre Antoine (Olmix), vit aussi des heures éprouvantes : sa dérive s’est brisée, comme cela avait été le cas pour Lalou Roucayrol (Arkema), et la sanction est la même. Sur un parcours qui nécessite forcément de se rapprocher du vent, il va être contraint de progresser en crabe et de rallonger sa route d’autant. « Une transat n’est jamais facile mais celle-ci a pour l’instant été vraiment dure sur la route nord », explique le skipper qui n’a plus le moindre espoir de podium. Il met pourtant un point d’honneur à rallier la ligne d’arrivée à New York coûte que coûte: « on rentre en mode convoyage ».

En Classe 40, c’est au tour du Britannique Phil Sharp (Imerys) de manger son pain noir. Il a déchiré hier une partie de sa grand voile, ce qui le pénalise fortement. « J’ai passé du temps à l’arrêt avant de réaliser que je ne pouvais pas  réparer avec les moyens du bord », raconte Sharp qui ne peut plus jouer la gagne dans ces conditions mais compte bien défendre chèrement sa place sur le podium. Thibault Vauchel Camus (Solidaires en Peloton-ARSEP) est plus que jamais en passe de l’emporter, même s’il lui reste encore 450 milles jusqu’à l’arrivée.

A l’arrière de la flotte, Iroshi Kita (Kiho) cumule lui aussi les ennuis. Entre voie d’eau, problème de pilote automatique, voiles d’avant abimées et ordinateur qui plante, le plus âgé des bizuths de la flotte s’accroche plus que jamais pour venir au bout de sa première transat. « Je fais de mon mieux pour arriver à New York et je vais me battre jusqu’au bout pour y arriver », confie le Japonais.

Classements provisoires, le 16 mai à 12h GMT +1 :
 
Ultimes
1. François Gabart (Macif), arrivé le 10 mai 2016 à 23h24 et 39 sec UTC+1 (8j 8h 54 min et 39 sec)
2. Thomas Coville (Sodebo), arrivé le 11 mai 2016 à 9h02 et 02 sec UTC+1  (8j 18h 32 min et 02 sec)
3. Yves Le Blevec (Actual), arrivé le 13 mai à 2h45 et 59 sec UTC +1 (10j 12h 15min 59 sec)
 
IMOCA
1. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), arrivé le 14 mai 2016 à 16h27 et 39 sec UTC + 1 (12j 2h 28m 39 sec)
2. Vincent Riou (PRB), arrivé le 14 mai 2016 à 19h20 et 11 sec UTC (12j 4h 50min 11sec)
3. Jean-Pierre Dick (St-Michel Virbac), arrivé le 15 mai 2016 à 7h58 et 07 sec (12j 17h 28m 07sec)
4. Paul Meilhat (SMA), arrivé le 16 mai 2016 à 19h35 et 14 sec (14j 05h 05m 14sec)
 
MULTI50

1. Gilles Lamiré (French Tech - Rennes St Malo), arrivé le 14 mai 2016 à 21h 50min et 17 sec (12j 7h 20min 17 sec).
2. Lalou Roucayrol (Arkema), 58 milles de l'arrivée
3. Erik Nigon (Vers un monde sans Sida), à 325 milles
4. Pierre Antoine (Olmix), à 336 milles à 28,28 milles

CLASS40
1. Thibault Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton - ARSEP) à 455 milles de l'arrivée
2. Phil Sharp (Imerys), à 64 milles
3. Louis Duc (Carac), à 141 milles

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