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C'est parti pour la 3e manche de la Solitaire Bompard Le Figaro 2016

C'est à 19h00, soit il y a quelques minutes à peine, en Baie de Paimpol, que le traditionnel coup de canon a libéré les 39 marins de La Solitaire Bompard Le Figaro, pour une troisième manche à destination de La Rochelle, qui devrait se caractériser par une météo particulièrement variée. 

C'est parti pour la 3e manche de la Solitaire Bompard Le Figaro 2016

Avant de penser à la dorsale très sélective qui les attend lundi au large de la Bretagne Sud, les 39 Figaristes auront un premier challenge à relever : lutter au près en Manche contre vents et courants.

Mis à rude épreuve lors des deux premières étapes, les solitaires n’auront ensuite que 24 heures de repos à La Rochelle avant leur dernier run. Leaders et suiveurs le disaient tous en chœur au moment de larguer les amarres à Paimpol : une Solitaire, ça se mérite !

Deux étapes en une ?

C’est avec cet état d'esprit que les Figaristes abordent cette seconde partie de la 47ème Solitaire Bompard le Figaro. « Je me prépare à courir jusqu’à jeudi déclarait Alan Roberts (Alan Roberts Racing) sur les pontons cet après-midi. Mardi soir à La Rochelle, nous n’aurons que 24 heures pour nous reposer. C’est vraiment un Pit stop avant les 130 derniers milles vers l’île d’Yeu »

Lucide, le jeune britannique a, comme ses concurrents, emmagasiné le maximum de repos pendant les trois jours de cette escale paimpolaise. Humide et chaleureuse, elle aura permis à la flotte de regonfler tout ou partie des batteries avant d’aborder cet acte III de la Solitaire Bompard Le Figaro, qui s’annonce coton. Mais comme un bel au revoir, la baie ensoleillée promet un magnifique départ ce soir à 19 heures. Après un parcours côtier de 9 milles devant la pointe de Minard, cap sera mis sur Bréhat. Sous de gros cumulus chargés de 15 à 20 nœuds d’air frais, le coucher de soleil sur les 39 Figaro Bénéteau 2 en file indienne devrait être de toute beauté…

Un front chaud cette nuit

Changement de décor cette nuit avec le passage d’un front chaud qui amènera du crachin, creusera la mer et fera osciller le vent, d’abord à gauche, ensuite à droite. Un tempo à bien combiner avec les renverses de courant, les 39 solitaires sont rodés après 1000 milles à écumer la Manche. Gildas Morvan (Cercle Vert), expert local, expert tout court, parle de « pif et de paf » pour ces virements de recalages dans les cailloux. A Ouessant demain midi, ce sont plutôt des coups de pioche que planteront les Figaro Bénéteau 2 attendus juste avant la renverse, vent contre courant. Mer très creuse annoncée et gilets sans doute obligatoires a prévenu Gilles Chiorri le directeur de course !

Cette sortie de Manche sera l’occasion bien entendu d’un premier pointage significatif avant d’enquiller la mer d’Iroise.

Les ténors au général, Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) en tête, Charlie Dalin (Skipper Macif 2015), Erwan Tabarly (Armor Lux), Nicolas Lunven (Generali) et Thierry Chabagny (Gedimat) déclencheront à coup sûr leur chrono. Les écarts ne se compteront peut-être qu’en minutes, mais dans le torrent de la mer d’Iroise et à l’approche de la dorsale, les petits ruisseaux peuvent faire de grandes rivières…

Le retour de la dorsale !

Ce grand nulle part isobarique, zone sans vent et donc désespérante, elle peut vous laisser passer gentiment ou vous agripper par le ciré un bon moment, … Annoncée comme juge de paix de cette étape, elle attend les solitaires au large de Belle-Ile-en-Mer lundi. L’ordre des concurrents à la sortie ne devrait pas être très éloigné du classement final, sauf coup de théâtre à la bouée BXA en Gironde ou dans les pertuis. Le vent y est annoncé faible de Nord-Est et selon l’heure d’arrivée, thermique et courants peuvent s’y montrer cruels. Une chose est sûre, le repos de 24 heures avant le départ mercredi soir de la dernière étape, un aller-retour vers l’Ile d’Yeu, sera bien mérité.

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