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Quel bilan à mi-parcours de la Solitaire Bompard 2016 ?

C’est en ordre dispersé et sous les applaudissements d’une foule nombreuse que les solitaires ont fait leur entrée dans le bassin à flot de Paimpol, après une halte dans le port de Lézardrieux. 

photo : A Courcoux

photo : A Courcoux

De dispersion, il en est d'ailleurs question au classement général provisoire de cette 47ème Solitaire Bompard Le Figaro. L’esprit clair après un premier repos bien mérité, chacun fait ses comptes, affiche ses ambitions ou rumine ses regrets.

Une chose semble être sûre : les écarts inhabituels – près de 2 heures entre le 1er et le 5ème - pèseront lourd sur le classement final. Mais la 3ème étape en direction de La Rochelle ne sera pas la plus simple, avec notamment un passage de dorsale à négocier et de forts coefficients de marée. Analyse des forces en présence.

A mi-course d’une Solitaire, vaut-il mieux être le chasseur que la proie ?

Tout dépend sans doute de la distance de tir ! 30 minutes séparent les deux Skippers Macif au général provisoire pour seulement 540 milles à couvrir d’ici le clap de fin de cette 47ème Solitaire Bompard Le Figaro. C’est beaucoup et peu à la fois si l’on en croit les intéressés : Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) : « Prendre une heure sur une renverse, ça peut aller très vite ». Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) : « A partir du moment où il y a combinaison de vent faible et de courant, ça génère potentiellement de l’écart… » Et de prévenir qu’après deux podiums en 2014 et 2015 : « Je n’ai rien à perdre ! ». Alors forcément, et même si Yoann Richomme est d’un tempérament joueur avec la stratégie, il y aura du marquage dans l’air de cette troisième étape. Un air a priori léger pour des conditions estivales qui pourraient (enfin !) faire leur apparition sur cette 47ème Solitaire Bompard Le Figaro, nous vous en reparlerons demain.

Deux favoris et trois outsiders pour cette Solitaire 2016

Mais le couple de leaders est trop expérimenté pour croire que cette seconde partie de course se limite à un mano a mano. Erwan Tabarly (Armor Lux), vainqueur de la première étape a certes une heure de retard mais n’a pas dit son dernier mot. Quant à Nicolas Lunven (Generali) à 1 heure 22 minutes, et Thierry Chabagny (Gedimat) à 1 heure 48 minutes, ils auraient tort de ne pas croire en leurs chances. Derrière, la victoire au général semble beaucoup plus hypothétique, mais une marche du podium encore crédible. C’est ce que vise avec lucidité Corentin Douguet (Sofinther - Un Maillot pour la Vie), 6ème à 2 heures 21 minutes : « A Paimpol, si tu n’es pas dans les quatre premiers et que ton objectif, c’est la gagne, alors il faut taper dans les coins ! Mais on sait bien que ça peut coûter très cher … Ce qui est important pour aller accrocher un podium, c’est de soigner son départ pour ne pas laisser partir la course par devant et de naviguer régulièrement, sereinement »

Ca bastonne chez les Bizuths

Côté Bizuths, le tandem formé par le fougueux britannique Will Harris (Artémis 77) et Pierre Quiroga (Skipper espoir CEM) a relégué suffisamment loin la concurrence pour penser « Match Racing » à l’avenir. Justine Mettraux (TeamWork) s’est certes intercalée entre les deux garçons dans la deuxième étape mais accuse plus de 6 heures au général sur Will suite à une première étape malheureuse…

Si chacun fait ses petits calculs côté classement, l’arithmétique de ces deux prochains jours concernera aussi le sommeil. Maximiser le repos, continuer à segmenter sa journée de petites siestes, telle est la vie terrienne du Figariste, pro ou amateur. De ce point de vue Robin Elsey, occupé avec ses compatriotes à réparer Artémis 77 suite à son violent talonnage, aura peut-être les yeux un peu plus cernés que ses petits camarades au coup de canon samedi. Mais rejoindre le bassin de Paimpol dans les temps fait partie de ces petites victoires d’équipe dont La Solitaire Bompard Le Figaro a aussi le secret.

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