24 Août 2016
C'est ce mercredi que l'information a fuité dans les colonnes de notre confrère The Australian : le chantier français DCNS aurait été victime d'importantes fuites d'informations relatives à son programme de sous-marins diesel-électriques Scorpène.
Près de 22400 pages auraient ainsi été divulguées, détaillant leurs capacités de combat, leurs systèmes de sondes, de communication et de navigation, mais aussi leur technologie de lancement de torpilles.
22400 pages qui seraient dans la nature, sans doute pas perdues pour tout le monde... sur un marché féroce, ou la concurrence fait rage, entre alliés bien entendu, mais aussi avec la Russie, réputée pour ses fameux sous marins de classe Kilo, considérés comme indétectables.
Fer de lance de DCNS à l'exportation, les Scorpène ont été vendus à des pays comme la Malaisie, le Chili, les Indes et le Brésil, soit 14 unités à terme, le Brésil ayant lancé la construction de ses 4 unités. Cette révélation tombe au plus mal, qui discrédite la politique de sécurité en vigueur au sein de DCNS, et qui pourrait compliquer la signature du contrat avec l'Australie, un contrat de près de 38 milliards de dollars, qui porte toutefois non pas sur des Scorpène, mais sur des Barracuda, des sous marins toujours conventionnels mais bien plus évolués, puisque issus des sous marins nucléaires d'attaque français
Le renseignement militaire a lancé une enquête, et il semblerait que la fuite provienne soit des Indes, soit d'un ancien officier français : des informations confidentielles auraient en effet été transmises à une entreprise australienne, via une société du sud-est asiatique...