6 Décembre 2016
En 2016, Voiliers de Bretagne compte près de 48 embarcations traditionnelles dans ses rangs. Des résultats encourageants qui seront confortés en 2017 par de nouvelles pistes de soutien de la Région Bretagne.
Avec la création du concours « Bateaux des côtes de France », qui fêtera ses 25 ans en 2017, les années 90 ont été marquées par un véritable engouement pour le patrimoine maritime français : les villes se lancent dans la rénovation et la reconstruction de bateaux mythiques, présentés aux fêtes maritimes de Brest 1992. Parmi eux, l’emblématique Recouvrance, Krog E Barz, Grand Léjon, la Pauline, Dalh Mad et bien d’autres encore.
Vingt ans plus tard, en avril 2011, devant les difficultés des exploitants - associations ou entreprises - à maintenir leurs flottes et la baisse des fréquentations, la Région Bretagne lance un plan d’actions sur 3 ans, baptisé Voiliers de Bretagne. Ce dispositif porté par l’association Nautisme en Bretagne mise sur un modèle de gestion pérenne et mutualisé pour mieux exploiter et promouvoir ces voiliers chargés d’histoire.
Six ans plus tard, un bilan positif
La Région Bretagne a ainsi investi 1,8 million d’euros depuis 2011. Le financement, à hauteur de 20 à 30% a permis de lancer des travaux nécessaires à la pérennité des voiliers, d’une part, mais également à l’amélioration du confort des passagers.
En 2014, au terme de trois ans d’actions, 46 voiliers étaient commercialement exploités, soit 7 % de plus qu’en 2009, pour une moyenne de 109 sorties par an et par voilier. Ils sont aujourd’hui 48 à faire partie de la grande famille de la marque Voiliers de Bretagne.
Les sorties embarquent en moyenne 1 415 clients par an et par voilier, soit plus 65000 clients par an pour l’ensemble de la flotte : une fréquentation en hausse de 20 % sur une période de 5 ans. Les balades gourmandes, les sorties de pêche et les virées vers les îles bretonnes sont incontestablement les produits les plus plébiscités.
Ce dispositif a en outre généré 56 emplois temps plein et 157 contrats de travail, 5,5 millions du Chiffre d’affaires global, soit une hausse de 20 % en 5 ans.
En 2017, deux nouveaux voiliers – des langoustiers – rejoindront Voiliers de Bretagne : le Grand Bleu de Camaret-sur-mer et le Corbeau des Mers de Vannes.
Un soutien régional toujours plus fort
Forte de ce succès, la Région Bretagne affiche clairement sa volonté de poursuivre son engagement afin d’améliorer toujours plus la visibilité de ces voiliers. A l’occasion du salon Nautique International de Paris 2016, le tome 4 du guide de promotion des « Voiliers de Bretagne » a été traduit en anglais pour être diffusé sur le salon et distribué dans les Offices de Tourisme. L’objectif est clairement affiché : conquérir la clientèle internationale.
La Région maintient également son soutien à la commercialisation, avec une ambition renforcée : viser le label Qualité Tourisme. Ce soutien s’illustre aussi avec la prime Skouaz ouz skoaz (du breton « épaule contre épaule ») : elle s’applique lorsque le gestionnaire du voilier protégé ou labellisé « Bateau d’intérêt patrimonial » réussit à fédérer la population locale ou des mécènes autour des travaux de restauration de son bien . Déjà 10 bateaux ont récolté suffisamment de dons pour bénéficier de cette prime de 2 500 à 10 000 euros, complémentaire d’une première aide régionale à la restauration.
Des défis à relever en 2017
Pour la Région Bretagne, il s’agit de créer une meilleure visibilité dans les ports d’attache et sur les quais des 48 voiliers traditionnels qui font partie intégrante du paysage maritime et touristique de la région. Le défi reste également de promouvoir et faciliter l’organisation de l’embarquement de passagers lors des fêtes maritimes. Ces dernières sont indispensables pour la visibilité des voiliers et contribuent encore trop peu à leur modèle économique.
De nouveaux débouchés pour les bateaux traditionnels
En parallèle, des initiatives nouvelles se mettent en place autour du transport de marchandises à la voile. L’entreprise Trans Oceanic Wind report, unique en France, affrète plusieurs fois par an des « Voiliers de Bretagne » sur des routes maritimes commerciales entre l’Angleterre, la Bretagne et Bordeaux, faisant voyager de nombreux produits bretons... Plus de 220 tonnes de marchandises ont à ce jour été ainsi transportées.