20 Octobre 2017
Le chantier de 3 millions d'euros, qui a commencé cette semaine, devrait se terminer en juin 2018.
La capacité du port de plaisance sera multipliée par deux et atteindra les 268 places, pour des bateaux allant jusqu'à 15 mètres de long. Des dimensions qui s'expliquent par le fait que la taille moyenne des bateaux de plaisance qui accostent à Bordeaux est en général plus grande que la celle de la côte Atlantique (11 mètres). Neuf pontons seront construits au total, contre deux seulement aujourd'hui.
« Nous allons également apporter de nouveaux services, correspondant à ce qu’est un port de plaisance moderne », explique Philippe Rénier, directeur travaux et environnement du port. « Il y aura ainsi des bases de vidange des eaux grises, de la distribution en eau et électricité pour les bateaux, du wi fi et une zone de grutage. » L’accès aux bateaux se fera par des portillons sécurisés, par lesquels « seules les personnes autorisées pourront passer. »
Conséquence directe de ces travaux de réaménagement, les coûts doubleront. A titre d'exemple, la location à l'année pour un bateau de 10,50 mètres de long coûtera 1800 euros, contre 700 aujourd'hui.
« Nous nous sommes adaptés à la moyenne des prix constatés dans les autres ports de plaisance, car nous sommes actuellement six à sept fois moins cher », tempère Christophe Masson, le président de Bordeaux Port Atlantique.
L'électricité et l'eau seront facturées en fonction de la consommation de chaque bateau. Les réservations pourront être effectuées à distance, et un badge d'accès sera délivré à l'arrivée au port.
« Nous autoriserons les bateaux habités, mais des quotas seront délivrés », annonce Philippe Rénier. « Et les activités commerciales, comme les salles de cours ou les sièges sociaux d’entreprises, seront réglementées. » Le grand port de Bordeaux assure qu’il y a à ce jour « une très forte demande » des plaisanciers pour s’installer à Bordeaux, « car c’est un port de centre-ville, et un port d’hivernage ».
« Il sera désormais possible d’ouvrir les écluses à chaque marée, selon la demande des plaisanciers », explique Christophe Masson, « alors que nous ne les ouvrions que deux fois par semaine auparavant. ».