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En toute discrétion, Amel a stoppé la construction de ketchs, au profit des sloops

Il y a deux ans, le chantier rochelais lançait son tout premier sloop depuis une vingtaine d'années, l'Amel 50, développé avec l'architecte naval Olivier Racoupeau. Un lancement qui a conduit la société à stopper la construction des Amel 55 et Amel 64, les 2 modèles qui constituaient jusqu'alors son catalogue, qui se caractérisaient par un gréement de type ketch, une offre unique sur le marché, depuis la faillite du chantier finlandais Nauticat.  

Le lancement de l'Amel 50 a signé l'arrêt de mort des ketchs chez Amel

Le lancement de l'Amel 50 a signé l'arrêt de mort des ketchs chez Amel

En deux ans, l'Amel 50 a rencontré un très gros succès avec pas moins de 46 unités vendues, soit 23 par an, quand l'Amel 55 s'était vendu à 69 exemplaires en 6 ans, entre 2011, l'année de son lancement, et 2017 l'année de la fin de sa commercialisation.

Un succès qui n'a fait que confirmer le bien fondé du passage au sloop, renforcé dès septembre prochain par le lancement de l'Amel 60, nouveau flagship du chantier.

C'est en écoutant ses clients qu'Amel a pris la décision de révolutionner son offre produit, en partant de  trois constats, comme nous l'a précisé Antoine Riotton, directeur commercial du chantier, tout d'abord le fait qu'un gréement de type ketch réduisait le volume du cockpit central, qu'il était ensuite peu adapté à une carène large sur la partie arrière (avec des conséquences directes sur l'aménagement intérieur), et qu'enfin, qu'avoir à gérer 2 mâts, pour la majorité des plaisanciers, pouvait représenter un frein, bien qu'Amel propose des voiles sur enrouleurs et une technologie "push button".

De fait, l'Amel 50 est particulièrement simple à manœuvrer pour un couple, ce que l'Amel 60 proposera aussi (avec la possibilité de se passer de skipper), et offre un plan d'aménagement bien vu, avec une cuisine de coursive déjà plébiscité par les clients... d'Hallberg-Rassy, le grand compétiteur de toujours !!

En partant sur le marché du sloop, Amel se repositionne en frontal contre le chantier suédois, dont la largeur de gamme est plus importante, mais dont les prix de vente sont particulièrement élevés.

Après des années difficiles, Amel connaît donc un nouveau souffle, qui se traduit dans les chiffres : le chantier rochelais qui emploie 135 salariés pour un chiffre d'affaires de 22 millions d'euros, a prévu de sortir une vingtaine d'unités cette année !

Une belle réussite !

L'Amel 64 : le dernier ketch produit par Amel, avec l'Amel 55 !

L'Amel 64 : le dernier ketch produit par Amel, avec l'Amel 55 !

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