23 Août 2019
Des rochers aux alliages
Tout au long de l’antiquité les Grecs mouillaient des pierres ou des paniers de cailloux reliés à leurs bords par des cordes de chanvre. Les Romains inventèrent l’ancre à jas en bois.
Le perfectionnement de la marine à voile a nécessité des apparaux plus efficaces et c’est ainsi qu’est née l’ancre à jas métallique.
Puis l’augmentation des tonnages et l’avènement de la plaisance ont conduit les modèles à se diversifier.
Les différentes parties composant une ancre de bateau
A : manille
B : organeau
C : jas
D : verge
E : bec
F : patte
G : diamant
H : pelle
La chaîne et la taille de l’ancre
Les chaînes en acier galvanisé ont fait leurs preuves mais il faut en surveiller l’état de corrosion. L’alliage dont elles sont fait leur donne une légère élasticité les rendant moins cassantes que les modèles en inox.
Si vous optez pour une chaîne inox, choisissez un alliage AISI 316L plus résistant à la corrosion.
Une chaîne doit toujours être prolongé d’un câblot d’une section compatible. Ce câblot jour le rôle d’amortisseur de mouillage.
Attention également aux manilles et épissures qui forment des points faibles et dont les résistances à la traction doivent être au moins comparables à celles de la chaîne.
Une ligne de mouillage
Le poids de l’ancre et le calibre de sa chaîne doivent toujours être en rapport avec les caractéristiques du bateau.
L’ancre à Jas
Les jas de ces ancres doit les forcer à se retourner et à planter une ponte dans le sol. Ce type d’ancre lourde équipe toute la marine professionnelle jusqu’au début du 20e siècle.
Le Grappin
C’est une petite ancre légère destinée aux petites embarcations de moins de 4m ou encore aux annexes. Elle croche mal dans le sable et assez bien sur les algues. Certains sont pliables.
L’ancre plate
L’ancre plate, peu encombrante dans les bailles à mouillage, est très répandue.
Sa verge mobile lui permet de se planter d’une pointe mais rarement des deux.
Elle décroche assez facilement.
Les ancres modernes ont évolué dans la même direction.
Elles sont de formes concaves et pensées pour s’enfouir dans le sol mais présentent des caractéristiques différentes.
L’ancre en soc de charrue
Inspirées du soc d’une charrue qui, lorsqu’il est tracté, s’enfonce dans le sol, ces ancres volumineuses se replantent facilement si elles venaient à décrocher.
Certaines disposent d’une verge articulée comme la CQR et d’autres fixe, comme la Cobra ou la Delta. Ces ancres existent depuis les années 1940.
On reproche à ces ancres de “labourer” le fond sans s’y enfoncer.
L’ancre pelle lestée
Elle doit son nom à la pelle de tranchée US M 1943 à laquelle elle ressemble.
Verge creuse, pointe fortement lestée, c’est un des modèles les plus efficaces. Plus ça tire, plus elle s’enfonce. A la différence de socs de charrue, elle compacte le fond et en augmente la tenue en s’enfonçant.
L’ancre pelle non lestée
Proche dans sa conception de la précédente, elle est plus légère car non lestée (ce qui la rend plus facile à manier ou adaptée à un mouillage secondaire). Elle comporte 3 pales destinées à accélerer son enfouissement.
Les ancres à anneaux
Ces ancres sont équipées d’un anneau en partie supérieure destiné à les aider à se positionner pointe vers le bas lorsqu’elles sont tractées et n’ont pas encore croché.
Elles sont lourdes sans être lestées et leur centre de gravité est étudié pour favoriser l’enfouissement. Ce sont des ancres lourdes et efficaces.
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