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Survie dynamique 5/6 : Le matériel

La division 240 laisse le choix au chef de bord, pour les navigations hauturières (au-delà de 6 milles d’un abri), du type de radeau et de son armement.
La norme ISO 9650 impose la présence d’un radeau à bord, du Type 1 (hauturier) ou 2 (côtier).
J’ignore si vous vous êtes déjà penché sur le contenu de l’armement obligatoire d’un radeau de type 1, mais, si votre rayon d’action relève d’un vrai programme hauturier, le moins que l’on puisse en dire, c’est que l’armement en question constitue un tout petit minimum...

Survie dynamique 5/6 : Le matériel

Le choix du radeau

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Deux types d’armement de radeau hauturier de type I cohabitent, différant selon la durée d‘utilisation prévisionnelle :
- Le radeau “- de 24 h”, destiné aux cas où le sauvetage doit intervenir dans les 24 h.
- Le radeau “+ de 24 h” destiné aux cas où le séjour des naufragés devait se prolonger.
En côtier, la présence à bord d’un radeau de type 2 demeure obligatoire.
NB : Durée d’utilisation prévisionnelle… Qui peut prévoir, en croisière lointaine, être secouru avec certitude en moins de 24 h ???
La détention à bord d’un radeau de survie automatique demeure absolument obligatoire . En revanche, il est parfaitement envisageable de disposer également d’une annexe de survie dynamique, appartenant à l’un des types évoqués dans nos précédents articles et portant sur les embarcations de survie dynamique.

L’armement de sécurité d’un radeau type 1, “plus de 24 h”

Survie dynamique 5/6 : Le matériel
Ancre flottante 1,5 L d'eau par personne
Gonfleur 500 grammes de rations par personne
Deux combinaisons isolantes Une trousse de premier secours
Deux pagaies Des comprimés anti mal de mer pour tous les passagers
Un couteau Un sachet-vomi par personne
Une bouée avec filin Six feux à main
Une écope Deux fusées parachute
Deux éponges Un miroir de signalisation
Un kit de réparation Une lampe extérieure
Un mode d'emploi Une lampe intérieure
Une notice de survie et de signaux Une lampe de poche + piles et ampoules
Une gouttière de récupération d'eau de pluie Des bandes réfléchissantes
Une réserve à eau de pluie Un sifflet

L’armement obligatoire ne comprend aucun moyen de production d’eau douce, ni aucun moyen de signalisation radiotéléphonique. Les équipages naviguant en hiver ou dans les eaux froides, peuvent noter que seules deux combinaisons isolantes (sortes de combinaisons fabriquées en un matériau proche de celui utilisé dans les couvertures de survie) sont incluses. Quid des autres membres de l’équipage ? Quand on connaît les temps de survie dans l’eau froide (CF notre article MOB (1/5) : Tomber à la mer) il y a de quoi s’interroger.

Adapter son équipement de sécurité au programme

La lecture attentive de la liste d’armement conduit tout naturellement à la considérer comme une base de l’armement dont on devrait disposer au cas où. Il s’agit d’un garde-fou qui doit absolument être complété en fonction des programmes.
En effet, s’il est raisonnable de compter sur l’arrivée rapide des secours, relativement faciles à joindre en côtier, il n’en est pas de même en hauturier, où les rayons d’action des avions de recherche n’excèdent pas les 1200 NM.

Survie dynamique 5/6 : Le matériel

Il serait sage de compléter son équipement obligatoire par différents matériels, conditionnés en sacs étanches et stockés pleins.
Un premier sac, stocké dans un coffre de cockpit pourrait contenir ;

  • Un désalinisateur portable manuel comme le Katadyn Survivor 35, 4,5 L/H.
  • Un feu à éclat.
  • Un GPS portable.
  • Toutes vos anciennes fusées de détresses périmées.
  • Une carte papier du secteur portant indication des courants.
  • Un crayon, gomme, compas.
  • Des piles ou des batteries chargées enfermées en ziplock.
  • Un chargeur de batteries photovoltaïques (très peu onéreux et parfait pour recharger les petits appareils).
  • Une lampe frontale.
  • Un compas ou une boussole.
  • Une paire de jumelles petit modèle.
  • Un outil multifonction.
  • Un nécessaire de pêche complet avec un filet à plancton en état de servir.
  • Pour les navigations en eaux froides, l’hypothermie constitue le risque majeur en cas d’accident, la détention de combinaisons étanches et idéalement isolantes de type Solas paraît indispensable en nombre adapté à la taille de l’équipage.
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Voici, à titre d’exemple, une combinaison “basique” non isolante :

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Lors des longues traversées, les jerrycans font partie du paysage.
On peut les arrimer entre eux en ribambelle, puis en arrimer un, avec un bout de 10 m, au bateau pour faciliter leur mise à l’eau. Ils flotteront si on a pris soin de ne les remplir qu’aux ¾.

Concernant la nourriture, pourquoi ne pas avoir à bord une boîte étanche d’une vingtaine de litres et contenant des aliments à haute valeur énergétique, des conserves, des aliments déshydratés à compléter au dernier moment par toute la nourriture possible du bord ?

Enfin, il faut disposer d’un sac étanche destiné à recevoir, en dernière minute, certains appareils électroniques et matériel du bord comme la balise Cospas Sarsat et son manuel, la VHF portable à piles ou batteries rechargeables et le téléphone satellitaire.

Survie dynamique 5/6 : Le matériel

La récupération d’objets essentiels avant de quitter le bateau lors d’une fortune de mer ne s'improvise pas.
Elle doit faire l’objet de préparation et d’un entraînement, au nombre duquel figure aussi la mise à l’eau du radeau et de l’annexe.
C’est le sujet de notre dernier article du dossier Survie Dynamique 6/6 : Le drill d'entraînement.

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