15 Février 2020
Deux types d’armement de radeau hauturier de type I cohabitent, différant selon la durée d‘utilisation prévisionnelle :
- Le radeau “- de 24 h”, destiné aux cas où le sauvetage doit intervenir dans les 24 h.
- Le radeau “+ de 24 h” destiné aux cas où le séjour des naufragés devait se prolonger.
En côtier, la présence à bord d’un radeau de type 2 demeure obligatoire.
NB : Durée d’utilisation prévisionnelle… Qui peut prévoir, en croisière lointaine, être secouru avec certitude en moins de 24 h ???
La détention à bord d’un radeau de survie automatique demeure absolument obligatoire . En revanche, il est parfaitement envisageable de disposer également d’une annexe de survie dynamique, appartenant à l’un des types évoqués dans nos précédents articles et portant sur les embarcations de survie dynamique.
Ancre flottante | 1,5 L d'eau par personne |
Gonfleur | 500 grammes de rations par personne |
Deux combinaisons isolantes | Une trousse de premier secours |
Deux pagaies | Des comprimés anti mal de mer pour tous les passagers |
Un couteau | Un sachet-vomi par personne |
Une bouée avec filin | Six feux à main |
Une écope | Deux fusées parachute |
Deux éponges | Un miroir de signalisation |
Un kit de réparation | Une lampe extérieure |
Un mode d'emploi | Une lampe intérieure |
Une notice de survie et de signaux | Une lampe de poche + piles et ampoules |
Une gouttière de récupération d'eau de pluie | Des bandes réfléchissantes |
Une réserve à eau de pluie | Un sifflet |
L’armement obligatoire ne comprend aucun moyen de production d’eau douce, ni aucun moyen de signalisation radiotéléphonique. Les équipages naviguant en hiver ou dans les eaux froides, peuvent noter que seules deux combinaisons isolantes (sortes de combinaisons fabriquées en un matériau proche de celui utilisé dans les couvertures de survie) sont incluses. Quid des autres membres de l’équipage ? Quand on connaît les temps de survie dans l’eau froide (CF notre article MOB (1/5) : Tomber à la mer) il y a de quoi s’interroger.
La lecture attentive de la liste d’armement conduit tout naturellement à la considérer comme une base de l’armement dont on devrait disposer au cas où. Il s’agit d’un garde-fou qui doit absolument être complété en fonction des programmes.
En effet, s’il est raisonnable de compter sur l’arrivée rapide des secours, relativement faciles à joindre en côtier, il n’en est pas de même en hauturier, où les rayons d’action des avions de recherche n’excèdent pas les 1200 NM.
Il serait sage de compléter son équipement obligatoire par différents matériels, conditionnés en sacs étanches et stockés pleins.
Un premier sac, stocké dans un coffre de cockpit pourrait contenir ;
Voici, à titre d’exemple, une combinaison “basique” non isolante :
Lors des longues traversées, les jerrycans font partie du paysage.
On peut les arrimer entre eux en ribambelle, puis en arrimer un, avec un bout de 10 m, au bateau pour faciliter leur mise à l’eau. Ils flotteront si on a pris soin de ne les remplir qu’aux ¾.
Concernant la nourriture, pourquoi ne pas avoir à bord une boîte étanche d’une vingtaine de litres et contenant des aliments à haute valeur énergétique, des conserves, des aliments déshydratés à compléter au dernier moment par toute la nourriture possible du bord ?
Enfin, il faut disposer d’un sac étanche destiné à recevoir, en dernière minute, certains appareils électroniques et matériel du bord comme la balise Cospas Sarsat et son manuel, la VHF portable à piles ou batteries rechargeables et le téléphone satellitaire.