18 Janvier 2021
Un palan est un mécanisme de transmission de mouvement, composé d’une ou deux poulies, aussi appelées moufles, et de paires de brins dont le nombre détermine la démultiplication. Avec deux brins, la démultiplication s’élève à deux avec quatre, à quatre.
La force nécessaire au déplacement d’un point est ainsi divisée par deux ou quatre.
Avant de détailler la façon de réaliser ces nœuds, il nous semble important de rappeler que les tests de résistance des bouts et cordages sont effectués avec des contraintes exercées en longueur.
Lors de l’utilisation de boucles, ces dernières affaiblissent la transmission des efforts dans le cordage et en limitent la résistance totale. En grossissant le trait, on peut dire, en présence d’un palan, que le bout ne devrait pas subir une tension supérieure à 50 % de la résistance pour laquelle il est donné.
Dans le cas des nœuds qui nous intéressent, les bouts forment des sortes de moufles. Elles en diffèrent cependant fortement par l’importante friction qu’elles portent sur le bout qui y coulissent.
Le rapport de démultiplication s’en ressent fortement en comparaison de celui rencontré en présence de vraies poulies.
On appelle “courant” la partie de cordage qui sera utilisée pour le nœud, et “dormant” celle non mobilisée pour ce dernier.
La “ballant” dénomme la longueur de bout située entre les deux.
Parfait pour tendre une bâche ou arrimer un chargement, ce nœud de palan simple permet d’appliquer une tension à un bout.
Le nœud tendeur se compose d’une boucle gansée munie d’un courant assez long qui passe dans un œil ou sous un taquet. L’extrémité du dormant reste arrimée à un point fixe.
L’extrémité du courant ira se prendre sur un œil, un taquet ou une barre, puis revient sur elle-même se bloquer avec des demi-clés.
Ganser une demi-clé revient à y laisser une boucle, dans le but de faciliter son démontage. Utile précaution compte tenu du rapport entre charge appliquée et serrage du nœud.
Commencer par fixer l’extrémité du dormant à la longueur souhaitée sur un point fixe.
1. Réaliser la demi-clé gansée
2. Passer le courant dans un œil ou au travers d’un taquet puis passer le dans la demi-clé gansée. Mettre en tension.
3. Bloquer le tout avec deux demi-clés, dont une éventuellement gansée, pour un démontage rapide.
Pour le démontage, rien de plus simple, les demi-clés de blocage se défont facilement. La demi-clé gansée, si elle a subi une forte tension, posera davantage de difficultés.
Pour être certain de pouvoir défaire son nœud de palan simple, une variante consiste à en supprimer la demi-clé gansée. Ainsi, plus de risque de blocage de cette dernière. En revanche, avec cette variante, la tension devient nécessaire. En l’absence de tension, le nœud se défait.
1. Préparer une boucle dans le dormant préalablement frappé sur un point fixe.
2. Préparer une boucle dans le courant.
3. Glisser la boucle du courant dans celle du dormant.
4. Faire une nouvelle boucle avec le courant en la glissant sous la première boucle du dormant.
5. Passer cette boucle dans un taquet, un œil ou un crochet.
6. Mettre en tension.
7. Repasser le courant dans le taquet, l'œil ou le crochet.
8. Remettre en tension et bloquer avec des demi-clés.