29 Janvier 2021
Fondée en 1910 à Noirmoutier par Emile Charles Burgaud, la voilerie éponyme se spécialisait initialement dans les gréements de voiliers de travail de l’époque de la marine à voile. Une bonne partie de la flotte des transports de sel provenant des marais salants de l’île montait des voiles “Burgaud”.
Vers la fin des années 1950, c’est la naissance de la plaisance et les premières voiles coupées en série et destinées à des séries comme les Muscadet et Armagnac. Les Burgaud ouvrent leur premier magasin de textile nautique en 1960 qui porte aujourd’hui l’enseigne USHIP.
Très simplement en vérité, car Jean-Pierre Burgaud fût à l’origine de la création de l’enseigne, comptant, avec d’autre accastilleurs et voiliers, parmi les associés fondateurs…
Si la famille ne figure plus au capital de Uship, elle n’a pas envisagé un instant de quitter cette enseigne qu’elle a vu naître, a dirigé et dont elle apprécie le dynamisme.
L’activité Uship concentre aujourd’hui une majeure partie des revenus de la société à travers la vente d’articles nautiques mais aussi l’installation à travers des savoir-faire électriques et électroniques.
S’il est un vieux gréement bien connu des Français, c’est bien le Belem. Trois-mâts barque construit à Nantes en 1896, le bateau navigue beaucoup et ce sont toutes ses voiles qui sont passés par le parquet des Burgaud, qui lui fournit aussi, depuis les années 1980, l‘ensemble de ses drisses, écoutes et amarres.
C’est que Jean-Pierre Burgaud a pu apprendre le métier de la voilerie traditionnel sous le patronage de son grand-père Emile au début des années 1980.
Cette connaissance fine de ce métier ancien a conduit la voilerie à orienter ses activités vers les gréements traditionnels. C’est ainsi qu’en plus du Belem, toutes les voiles de l’Hermine, du Renard (la réplique du côtre de Surcouf) de la Bisquine de Cancale et celles de biens d’autres bateaux du patrimoine, leur sont passées entre les mains.