29 Mars 2021
Si le refit de bateaux d'occasion permet à bon nombre de concessionnaires de bateaux neufs, de trouver un relais aux longs délais de livraison (qui commencent à s'étaler jusqu'à 2022 pour certaines marques), le brokerage est aussi une tendance qui leur permet de passer la vague actuelle, en minimisant la casse !
Et ce concessionnaire français de préciser sur la chaîne ActuNautique Magazine que depuis septembre dernier, il réalise entre 50 et 60% de ses ventes.... à l'exportation, lui dont le secteur géographique est généralement on ne peut plus limité : son port de plaisance et son département, voire quelques ventes hors secteur !!
Et de citer des ventes parfois lointaines, vers l'Amérique du nord - avec livraison du bateau sur cargo - la Mer Rouge, la Russie, l'Europe du Nord....
De fait, la pénurie de bateaux neufs voit les plaisanciers français, habitués à négocier et à jouer sur l'optimisation fiscale de la LOA aujourd'hui disparue, durement concurrencés par des Allemands et Scandinaves qui contactent les concessionnaires, leur financement déjà en poche, et qui, habitués à vendre et à acheter des bateaux via des brokers (découvrir le métier de Broker), se suffisent de démonstrations Teams ou Zoom, et d'une expertise pour se décider !! De fait, le prix des bateaux augmente, qui partent désormais très vite !!
Cette ouverture à l'esport concerne toutes les régions du monde, à l'exception de la Grande-Bretagne, qui a décidé de taxer les importations de bateaux de 20% : une bonne idée qui ne fait qu'accroître le marasme qui y règne, et permet au reste de l'Europe de profiter du vivier de bateaux d'occasion - et parfois encore neufs - dont bénéficie l'hexagone. Un vrai avantage comparatif pour les distributeurs français de bateaux de plaisance (concessionnaires, agents et brokers) toutefois obligés d'apprendre dans l'urgence à satisfaire aux obligations administratives propres à l'exportation...
Le métier de Broker sera t-il amené à se développer largement en France ? Telle est la question...