2 Mai 2021
Quelques améliorations distinguent le nouveau Merry Fisher 795 Serie 2 de son prédécesseur. S'il s'agit toujours d'un weekender, son confort s'améliore et il peut désormais emporter une douche, et un ballon d'eau chaude !
On entre sur le bateau par la plateforme arrière tribord qui donne accès, de plain pied, dans le cockpit. Une banquette démontable (et assez peu pratique) barre l’accès et je ne doute pas qu’elle finira au fond d’un coffre pour les bateaux amarrés par l’arrière.
Si on est amarré par le côté le long d’un quai ou sur un catway, on utilisera alors une autre caractéristique de ce bateau, sa porte de coupée qui facilite l’entrée à bord mais bute, ouverte, sans protection ni retenue, sur le gelcoat de la face intérieure du franc-bord.
Une fois à l’intérieur du cockpit, on peut, si on veut pêcher, replier la banquette bâbord et laisser celle du fond sur le quai. On passe à l’avant par le passavant tribord en se tenant facilement aux solides balcons inox qui couronnent les francs-bords.
Solide, efficace et esthétique, super. La baille à mouillage peut recevoir un guindeau électrique.
En explorant les fonds, j'apprends que ce Merry Fisher 795 Série II peut recevoir une climatisation alimentée par un pack de batteries Lithium. On ne plaisante pas avec les options !
De retour dans le cockpit, je fais giter le bateau qui ne pèse, lège, que 2, 3 tonnes avec son moteur. J’entre dans la cabine (la hauteur de passage sous la casquette n’est pas énorme, 1,85m), celle de la porte s’élève à 1,70 m) mais une grande luminosité m’attend.
Juste derrière le poste de pilotage, une petite cuisine tout à fait fonctionnelle.
Les grands trouveront tout juste leur place au poste de pilotage dont la hauteur, en position debout, ne doit pas dépasser les 1,90-91 m.
Le siège est assez près des commandes et je ne suis pas très bien installé en position assise avec les genoux qui butent contre la console mais il est vrai que je suis plutôt d’un gabarit encombrant !
Nous quittons le port Santa-Lucia et le moteur Yamaha F225 BETX et le propulseur d’étrave jouent parfaitement de concert. Hop hop, il se faufile à sa place et son poids raisonnable rend les débordements faciles et sans danger.
Une fois sorti du chenal, le bateau déjauge vers 17 nœuds et, à ses manettes, on n’est pas tenté de foncer. C’est que ce Merry Fisher 795 est un bateau “tranquille” qui n’est pas conçu pour la vitesse à tout prix. Il s’inscrit dans la pleine lignée des Merry Fisher d'antan, qui, à l’époque des diesel inboards, ne dépassent que rarement les 20 nœuds.
Le 225 HP Yamaha monté sur cet exemplaire apporte au 795 un comportement placide qui lui va très bien. La vitesse maximale s’établit à 32 nœuds pour 80 L/h. Un 250 HP peut être monté pour gagner quelques nœuds (35 nœuds et 100 L/h).
Si on ne va pas le taquiner sur ses performances, on attend du Merry Fisher 795 un comportement sain et stable.
Lancé à sa vitesse de croisière (20 nœuds), j’enchaîne les lacets et les virages, serrés, et jamais le bateau, et sa nouvelle carène maison, ne se dérobe, offrant ainsi une impression de sécurité et de bonhomie très agréable. Peu bruyant une fois les portes et hublots fermés, le Merry Fisher 795 S2 se prête parfaitement à une navigation tranquille d’autant que sa consommation raisonnable lui autorise un rayon d’action parfait pour un week-end.
Prix du modèle exposé 80.912 € TTC
Avantages
Ligne réussie
Comportement sain et plaisant
Volume intérieur et polyvalence
Inconvénients
Peu adapté aux grands (ils n’auront qu’à acquérir un 895 (!)
Accastillage “modèle réduit”
Accès arrière moyen quand toute la banquette arrière est montée