17 Juillet 2021
Quand on évoque l’Esterel, on pense aussitôt au soleil, aux cigales et au pic-nic au mouillage au pied du Dramont. Mais la Méditerranée offre bien des visages et, lorsque nous arrivons à Saint-Raphaël, un Avis de Coup de vent est en cours, accompagné de vents de plus de 30 nœuds et d’une houle de deux mètres…
Le lendemain, le vent est tombé à 15 nœuds et seuls persistent une longue et forte houle que croise un petit clapot à l’entrée de la baie.
Pas un temps à mettre un Merry Fisher dehors, diraient certains ? On verra !
Une fois monté à bord par la petite plateforme tribord qui dispose d’une main courant pratique pour embarquer, je me rends compte, en passant à l’avant (le passavant tribord est élargi et son accès facilité par l’absence de banquettes) que ce 605 ne pèse pas très lourd (nous devons peser, à trois avec le plein de gazole un peu moins d’1,8 tonne), tant je lui imprime de gîte avec mes 115 kg…
Devant, un solide davier accueille une ancre Facnor qui peut rester à poste et un guindeau MANUEL est monté dans la baille à mouillage.
Quatre (petits) taquets permettent l’amarrage du bateau, mais il faudra éviter les pendilles de trop forte section, ou les amarres de gros calibre. Dommage qu’il manque un taquet au milieu, quand on est seul, l'embellie “embellit” l’amarrage !
Le temps de faire le tour du bateau par l’avant, je m'appuie aux mains courantes qui ceinturent le toit de ce timonier sympathique.
Avant d’entrer, je soulève le panneau de fond de cockpit pour y trouver les coupe-batteries. C’est pratique et bien accessible.
J’approche de la cabine et me scalpe au passage à la casquette qui n’offre qu’un passage de 180 cm… Au moins me voici prévenu pour le passage de la porte coulissante, qui, si elle protège bien l’équipage en navigation et joue un rôle important dans le bruit moteur perçu, culmine à 160/170cm du fond de cockpit !
De la houle et des vagues sur un petit bateau, je me demande comment cela va se passer…
Nous sortons facilement de notre place, amarrés à un catway et prenons la direction de la sortie de la baie.
Au sortir du port, il a un bon mètre de clapot. Ça tape, je descends le moteur au maximum, ça tape mais ça passe. Le bateau déjauge vers 15/16 nœuds mais et dépasser cette allure rend la navigation très inconfortable. Plus près de la côte, je profite d’une zone plus plate pour monter la vitesse au maximum, 28 nœuds.
A cette vitesse, mieux vaut fermer la porte arrière tant le moteur hurle de ses 4 cylindres ses 115 HP…
Les diesel in bord étaient moins bruyants, mais on n'accroche pas les 28 nœuds avec !
Les commandes sont un peu floues, câbles d’accélérateur et et direction hydrauliques n’apportant que peu de finesse.
Quelques minutes plus tard, nous quittons la protection de la baie et la houle d’1,5 à 2 m, levée par le coup de vent né au large, nous touche de plein fouet.
Ca tape alors très fort, on roule, aux commandes, je suis bien maintenu mais en se déplaçant dans la cabine, il ne faudrait pas que j’ai à me retenir 10 fois à la table qui n’y résisterait pas…
Le nez du bateau plonge dans les vagues, ça mouille, les essuie-glaces laissent trempée un large partie du pare-brise et un peu de buée envahit la cabine, non ventilée.
Houle et clapot s’entrecroisent, s’en prenant à la stabilité du bateau qui bouchonne dans ces conditioons pour lesquelles il n’est pas prévu.
Ça tape, ça tape, mais ça passe !
Prix de la version essayée : 47.216 € TTC
Avantages :
Look sympathique
Ensemble équilibré
Inconvénients :
Fruste dans sa version standard
Un taquet d'embelle et la vie est plus belle !