26 Août 2021
Dans pareil cas la bôme balaie alors le cockpit, avec une energie en relation directe avec la force du vent, heurtant têtes et membres sur son passage.
Une erreur du barreur portant sur seulement quelques degrés d’angle ou une embardée provoquée par une vague et c’est la fausse panne, grand voile se prenant à contre avant d’empanner violement. C’est l’empannage sauvage.
La bôme finira sa course sur l’autre bord, contre les haubans. On risque de la casse, vit de mulet, palan de grand voile mais aussi démâtage…
C’est un risque sérieux contre lequel on peut se prémunir.
Constituée d’un bout, sur chaque bord, frappé sur la bôme, et renvoyé vers l’avant, en avant du mât, puis, après un renvoi d’angle, vers l’arrière, la retenue de bôme constitue une sécurité.
Elle empêche les empennages accidentels en retenant le bôme et laisse ainsi le temps au barreur de réagir et de remettre le voilier sur sa course initiale.
On utilise le brin sous le vent pour le mettre en tension et retenir ainsi la bôme tandis que le brin au vent, demeure relâché.
Si l’empannage survient, la bôme ne parvient pas à changer de bord, l’équipage peut réagir.
A la différence de la retenue de bôme, le frein de bôme ne neutralise pas l’empannage sauvage.
Le frein de bôme accompagne le passage de la bôme en lui retirant sa violence.
On l’utilise tout comme une retenue mais aussi pour effectuer des manœuvres d'empannage plus douces, sans devoir border la grand voile au milieu du bateau.
Le frein de bôme permet aussi d’immobiliser la bôme en navigation, lors de la prise de ris ou au mouillage, en fin de journée.
Très utile aussi lors de la navigation vent arrière avec un génois en ciseaux, le frein de bôme permet alors de ne pas déventer le génois. Il ne faudra pas avoir d’importantes corrections de cap à donner, avec un génois tangonné et une bôme freinée !
Le frein de bôme WALDER a été inventé il y a plus de 45 années par deux plaisanciers effarés par les conséquences qu’auraient pu avoir sur eux un empannage sauvage.
Adopté par les coureurs au large, il était monté sur tous les voiliers du Vendée Globe de 1988 !
Ce frein de bôme permet de contrôler les mouvements verticaux et horizontaux de la bôme et la freine lors des empennages volontaires ou sauvages.
Le freinage est obtenu par la friction du cordage qui serre et glisse sur le tambour du frein de bôme.
Plus la tension est importante plus puissant et efficace sera le freinage.
Le frein de bôme reste en place aux allures portantes et il suffit de le border depuis la sécurité du cockpit, c’est tout !
1- Enlever l’ancien palan hale-bas de bôme. Dans le cas d’un hale-bas rigide, se positionner derrière. A l’aide d’une manille fixer le Walder® sous la bôme.
2- Fixer l’extrémité d’un cordage pré-étiré sur la cadène de bas hauban arrière bâbord ou au même niveau sur le rail de fargue.
3- Passer le cordage dans les bras-guides et dans les gorges du moyeu :
2 ou 3 tours, le 3 ème tour n’est pas toujours nécessaire.
4- Ramener le cordage au cockpit en le passant dans une poulie frappée sur la cadène de bas hauban arrière tribord ou au même niveau sur le rail de fargue.
5- Amarrer le cordage sur un winch ou un palan.
Plus de 10.000 exemplaires naviguent, ou est le vôtre !