5 Juillet 2022
Ses travaux, complétés par ceux du météorologie américain Bob Simpson, chef du National Huricane Center (NHC, une ressource de référence sur l'étude de ces phénomènes, un site à consulter en permanence lors des navigations en zone tropicale) ont donné naissance à l'échelle de Saffir -Simpson, qui fait référence pour la classification des cyclones de l'hémisphère ouest (océan Atlantique et l'océan Pacifique nord à l'est de la ligne de changement de date).
Cette échelle se compose de deux sous-parties : les précurseurs et les cyclones et ouragans proprement dits.
Elle met en rapport la vitesse des vents, la hauteur d'onde (vague) de tempête enregistrée avec l'impact ressenti à terre.
Les cyclones peuvent prendre le nom d'ouragan lorsqu'ils entrent en catégorie 3, catégorie qui marque l'entrée dans les phénomènes majeurs.
Les précurseurs
On parle de dépression tropicale jusqu'à une vitesse de vent établi (hors rafales) de 35 nœuds (63 km/h).
Ces dépressions n'engendrent pas d'onde de tempête et produisent, niveau impact, de fortes précipitations.
La tempête tropicale émet des vents pouvant atteindre les 64 nœuds (118 km/h). Elle lève une onde de tempête inférieure à 1 mètre et génère beaucoup de pluies.
La classification des cyclones proprement dits
Vitesse de vents jusqu'à 83 nœuds ou 153 km/h. Une onde de tempête jusqu'à 1,5 mètres de hauteur.
Leur impact est généralement limité, sur l'habitat, à la disparition de quelques tuiles ou tôles de couverture.
Vents atteignant, de manière établie, les 95 nœuds. Une onde de tempête jusqu'à 2,40 mètre. Ces cyclones sont de natures à endommager fenêtres et portes de bâtiments tout comme de déraciner et renverser des arbres ou poteaux électriques. Les habitats mobiles et légers sont très menacés.
Vents établis inférieurs à 113 nœuds (210 km/h), onde inférieure à 3,70 mètres. La catégorie 3 marque le seuil des ouragans majeurs. L'habitat léger n'y résiste pas. Le bâti souffre de dégâts de toiture et d'huisseries. Les inondations sont importantes et les précipitations peuvent déclencher des glissements de terrains.
Vents atteignant les 135 nœuds étables (253 km/h). Onde pouvant atteindre les 4,50 mètres. Les cyclones de catégorie 4 nécessitent l'évacuation de toutes les populations jusqu'à 400 mètres de côtes ainsi que celle des logements de plain-pied jusqu'à 3 000 mètres des côtes. L'habitat individuel souffre de gros dégâts. La configuration des plages change sous l'effet de l'érosion violente.
Au-dessus de 135 nœuds, s'ouvre la dernière catégorie de la classification Saffir - Simpson. C'est la catégorie des ouragans dévastateurs comme Irma et Maria qui frappèrent durement les Antilles en 2017.
Avec des vagues de plus de 5,5 mètres, la population côtière doit être déplacée. L'ensemble des bâtiments de logements et d'infrastructure risquent la destruction. Les côtes sont menacées de subversion totale sur une largeur importante.
Les infrastructures côtières et portuaires sont balayées.
A cette catégorie appartient celle du super-typhon Haiyan, née dans les îles Marshall en 2013 et qui a balayé toute la région, faisant près de 11.000 morts aux Philippines, Viêt Nam, Laos et sud de la Chine.
Au cours de cet événement climatique dramatique, des vents établis à plus de 170 nœuds (315 km/h) et des rafales à 189 nœuds ont été enregistrées.