24 Février 2025
En cause, une série d’augmentations tarifaires et des décisions de gestion jugées contestables par une partie des usagers. Face à ces évolutions, plusieurs associations, dont l’Association des Plaisanciers de Pornic (APP44), ont adressé un signalement au préfet et à la Chambre régionale des comptes.
L’augmentation des tarifs en question
L’une des principales revendications concerne la hausse des loyers pour l’amarrage des bateaux. Selon les plaisanciers, LAN justifie ces augmentations par l’inflation, sans qu’aucun investissement majeur ne soit réalisé pour améliorer les infrastructures ou les services du port. Depuis 2021, les tarifs auraient augmenté de 11 %, alors que les charges du gestionnaire auraient progressé de 15 à 20 %. De plus, un nouveau mode de calcul de la longueur des embarcations a entraîné une hausse de 8 à 20 % des frais pour 40 % des propriétaires.
Gestion financière et infrastructures vieillissantes
Un autre point de friction repose sur l’état des équipements portuaires. Le projet de rénovation initialement prévu pour 2024 a été repoussé à 2030, engendrant des coûts d’entretien plus élevés, notamment pour les pontons. Selon l’APP44, un renouvellement plus rapide de ces infrastructures aurait permis de réduire ces dépenses. Par ailleurs, la drague du port, nécessaire au désenvasement, est jugée vétuste, son remplacement étant annoncé mais retardé de plusieurs années.
Dividendes et transparence financière
Les plaisanciers dénoncent également le versement de dividendes aux actionnaires publics des ports gérés par LAN, estimant qu’une délégation de service public ne devrait pas générer de tels bénéfices. De son côté, le gestionnaire précise que ces dividendes n’affectent pas le calcul des tarifs et justifie ses décisions par la nécessité d’assurer la viabilité économique du port.
Dialogue et perspectives
Un autre sujet de mécontentement porte sur le manque de concertation entre LAN et les représentants des plaisanciers. Malgré une vingtaine de réunions depuis 2021, les associations estiment ne pas être entendues, notamment sur la question des tarifs. En réponse, LAN affirme que les hausses sont indispensables et ne peuvent être négociées.
Enfin, bien que les plaisanciers aient saisi la Chambre régionale des comptes, celle-ci indique qu’un traitement en 2025 reste improbable, son programme étant déjà établi. La préfecture, quant à elle, n’a pas encore précisé les suites données à ce dossier.