Brest Terres Océanes structure une nouvelle offre touristique autour de ses phares, au travers d'un itinéraire inédit reliant vingt phares du Finistère, proposant un projet touristique fondé sur le patrimoine maritime, la nature littorale et les mobilités douces. 

Sur les côtes occidentales de la Bretagne, vingt phares forment une route touristique singulière reliant le nord du Pays des Abers à l’île d’Ouessant, en passant par les abords de la mer d’Iroise et la rade de Brest. L’initiative portée par Brest Terres Océanes repose sur une mise en réseau de ces repères maritimes, dont six sont ouverts à la visite. L’ensemble compose un itinéraire patrimonial structurant, associant observation du littoral, découverte de l’environnement et exploration historique.

Ce parcours traverse plusieurs entités géographiques – la Côte des Légendes, le Pays des Abers, Ouessant ou encore Plougonvelin – et privilégie des modes de déplacement variés. Le GR®34, la Véloroute V45, ainsi que des liaisons maritimes en voilier, semi-rigide, kayak ou paddle permettent de rejoindre les phares tout en respectant l’environnement. L’accent est mis sur des pratiques douces, adaptées à la fragilité des milieux traversés.

Les édifices sélectionnés possèdent chacun une histoire spécifique. Le phare de l’île Vierge, à Plouguerneau, est le plus haut d’Europe, avec ses 82,5 mètres et ses 383 marches. Sa visite, accessible d’avril à octobre, peut se compléter par un séjour dans un éco-gîte situé au pied du petit phare. Le site est également équipé pour une découverte en réalité augmentée destinée aux personnes à mobilité réduite.

À Ouessant, le phare du Stiff, construit à la fin du XVIIe siècle, reste le plus ancien du territoire breton encore en service. Il ouvre ses portes de mai à septembre. L’île abrite également le phare du Créac’h, facilement reconnaissable à ses bandes noires et blanches. Ce dernier est parmi les plus puissants d’Europe. Sur le continent, le phare de Saint-Mathieu, situé à Plougonvelin, juxtapose sa silhouette aux vestiges d’une abbaye. Il se visite de jour comme de nuit, notamment l’été, lors de sessions nocturnes autour des naufrages et de la signalisation en mer d’Iroise.

Plus à l’ouest, le phare carré de Kermorvan, au Conquet, domine une presqu’île ouvrant sur le parc naturel marin d’Iroise. Actuellement en rénovation, sa réouverture est annoncée pour avril. Celui de Trézien, à Plouarzel, offre depuis sa lanterne un point de vue panoramique sur le littoral et les îles. Il rouvrira également au printemps. Enfin, le phare de l’île Wrac’h, accessible à marée basse, sert d’espace d’exposition et d’accueil en résidence artistique.

Autour de ces repères maritimes, plusieurs guides proposent des sorties thématiques. Franck Gicquiaud organise des randonnées toute l’année, dont des balades photographiques ou des excursions nocturnes autour de la pointe de Corsen. Loïc, fondateur de Ribine Expériences, anime des visites à pied ou à vélo entre Plougonvelin et Le Conquet, avec en 2025 de nouveaux parcours autour des contes et des corsaires. Jérôme Prieto, via Glaz Evasion, encadre des sorties en kayak dans l’aber Wrac’h et l’aber Benoît. Deux descentes en autonomie sont prévues pour les visiteurs plus aguerris.

En mer, Archipel Excursions organise de mars à novembre des navigations de trois heures et demie dans le parc naturel marin d’Iroise. Les circuits incluent l’approche de phares en mer, l’observation des phoques, dauphins et oiseaux marins, ainsi que des sorties au coucher du soleil, entre juin et septembre, pour observer l’allumage des phares. Aber Wrac’h Odyssée, avec un bateau de 12 places, propose quant à lui deux formules : une excursion commentée et une version silencieuse adaptée à tout public, programmées toute l’année.

Les hébergeurs et acteurs touristiques du territoire sont associés à cette démarche via un réseau d’ambassadeurs. Ils proposent des hébergements variés, des activités de plein air et des expériences centrées sur le patrimoine littoral. L’objectif est d’élargir la fréquentation au-delà de la saison estivale en s’appuyant sur une programmation renouvelée et sur des approches narratives destinées à différents publics.

En 2025, plusieurs nouveautés viendront compléter cette offre : scénographies interactives, jeux de piste, dispositifs de réalité virtuelle, mais aussi animations autour de l’astronomie ou de l’imaginaire maritime. Les outils numériques seront mobilisés pour diversifier les points d’entrée dans la thématique. Une médiathèque d’images est mise à disposition des professionnels du tourisme et des journalistes.

La Route des Phares entend ainsi positionner le territoire de Brest Terres Océanes comme un espace de découverte maritime ancré dans la transmission, l’accessibilité et la diversité des usages. En articulant tourisme, culture et écologie, elle propose une approche transversale du littoral breton.