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Deux architectes navals font saisir le voilier polaire de Mike Horn à la Ciotat (13)

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En cause, un détournement de propriété intellectuelle relative aux plans du voilier.

 

Escale judiciaire à la Ciotat pour le voilier polaire Pangaea de l'aventurier helvetico-sud-africain Mike Horn. En escale technique à la Ciotat, son voilier polaire a fait l'objet d'une saisie conservatoire le 13 Mai, à la demande de deux architectes navals français, Olivier Petit et Luc Bouvet, selon une ordonnance du président du Tribunal de Commerce de Marseille.

Le navire, dont la valeur est estimée à 10 millions d'euros, est depuis lors immobilisé dans l'attente d'une décision de justice.

Cette procédure, exceptionnelle, est la suite logique d'un différend qui oppose depuis 2008 les deux architectes navals français à Mike Horn, et qui a trait aux plans du voilier.

Spécialistes notamment des voiliers d'expédition, on leur doit notamment les plans de Tara (ex-Antarctica de Jean-Louis Etienne), construit à Villemeuve la Garenne, par la Société Française de Construction Navale (SFCN), ils accusent Mike Horn de s'être approprié la paternité des plans du Pangaea construit au Brésil.

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Car le Pangaea ressemble à s'y méprendre au Paratti 2, un autre voilier d'expédition, construit au Brésil, pour Amyr Klink, le Tabarly brésilien, sur des plans Bouvet-Petit.

Lors de la genèse du Pangaea, le cabinet français avait remis un avant projet détaillé et donné le nom du chantier brésilien à Mike Horn, qui avait indiqué ne pas avoir un gros budget pour une construction en France.

Las, l'aventurier a ensuite indiqué avoir acheté 40 tonnes d'aluminium et fait affaire avec le chantier, directement, refusant l'avant projet des architectes et proposant un dédommagement de 15000 dollars forfaitaire (pour une valeur de bateau de 10 millions d'euros !), refusé par ces derniers.

A la sortie du chantier, il s'avère selon les architectes, que la Pangaea est une copie conforme de Paratti 2, en un peu plus long, Mike Horn n'ayant jamais été très clair sur la longueur réelle de son bateau.

Cette affaire, qui sera jugée dans les mois à venir par le Tribunal de Grande Instance de Paris, met en exergue notamment les problèmes inhérents relatifs à la propriété intellectuelle au Brésil. Il jettent aussi le trouble parmi les sponsors de Pangaea, associés de facto à la mauvaise publicité générée par cette étonnante affaire.

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