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Interview - Globe Skipper lance un service de conciergerie et se développe au Pérou

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ActuNautique a rencontré David Steckar, co-fondateur de la société Globe Skipper, qui nous présente les évolutions majeures rencontrées par sa société ces 7 dernières années, et les nouveaux services qu'elle propose aujourd'hui.

ActuNautique - David Steckar, comment l’idée de Globe Skipper est-elle née ?

David Steckar - Je n’ai pas eu l’idée tout seul; c’est lors d’une discussion avec Romain Gindre, mon associé, que nous avons constaté un besoin évident : apporter un service de qualité aux propriétaires de bateaux de plaisance, aux agents et aux chantiers qui les fabriquent.

J’ai travaillé plus de 15 ans dans le milieu du luxe où il faut constamment être au service de clients exigeants. Romain, quant à lui, travaillait dans la grande plaisance.  Nous voulions offrir un  service haut de gamme, alliant technique et qualité.

Comment avez-vous rencontré  Romain Gindre, votre associé ?

DS - En mer, forcément !!! Nous nous sommes rencontrés dans une célèbre école de voile où nous enseignions la navigation, dans des conditions aujourd’hui révolues, sans GPS entre les rochers et les forts courants de Bretagne Nord, sans protection, ni chauffage, ni pilote automatique. Cela me rappelle mes débuts avec  les sondeurs à éclat et la Goniot.

Effectivement, que de chemin parcouru ! Mais revenons à Globe Skipper, ces 7 dernières années !! 

DS - Nous avons commencé en faisant  les premiers convoyages nous-mêmes, et très rapidement, nous avons dû nous entourer. Nos connaissances techniques ont été valorisées avec un premier suivi de chantier, celui d’un Privilège 615. Du reste, le propriétaire russe de ce même bateau commence sa 6ème saison avec Globe Skipper.

La confiance s’est installée et nous nous sommes vus confiés des missions sortant des routes traditionnelles, tel le convoyage du  Lagoon 620  N°2 entre Miami et  Haynan,  pour un salon pas comme les autres, celui du summum du luxe en Chine, soit 13 000 miles de navigation.

Toujours dans le Pacifique, Globe Skipper a cumulé plus de 20 passages du canal de Panama, cela devient presque une routine. Et dans les deux sens !!!!

Aujourd’hui, notre réputation s’est affirmée auprès des chantiers européens, Bénéteau, Lagoon, Outremer, Fountaine Pajot, Grand Soleil, Privilège Marine, Garcia, nous confient leurs bateaux amiraux, gage de notre sérieux et de la qualité de nos prestations.

Il ne doit pas être simple de bien recruter, pour être sûr de toujours offrir la même qualité de service ?

DS - C’est un sujet important. Quand nous avons lancé Globe Skipper, nous avions déjà un réseau de relations assez important ; et comme le dit l’adage « qui se ressemble s’assemble ». Seules les personnes que nous connaissions bien ont été  embauchées, et nous n’avons jamais changé de mode de fonctionnement. C’est l’un de nos atouts majeurs que de connaitre parfaitement nos collaborateurs. Pour exemple, deux d’entre eux,  Bernard et Stephan, travaillent pour Globe Skipper depuis plus de 5 ans ; ils ont débuté comme équipiers, puis seconds et enfin capitaines, avec une très bonne expérience et une parfaite connaissance technique. Ils bénéficient également de notre cellule à terre, qu’ils peuvent solliciter à toute heure du jour et de la nuit. Ainsi, tout naturellement, c’est à l’un de nos tout premiers skippers, Yann Clavier, que nous confions aujourd’hui la barre de Globe Skipper.

L’arrivée de Yann Clavier justement, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

DS - Yann, comme Romain et moi-même, a tout d’abord  commencé à naviguer dans les cailloux de Saint Malo, tant en croisière qu’en régate. Devenu préparateur de Charles Caudrelier, avec qui il gagne la solitaire du Figaro, il rejoindra par la suite l’open 60 du team Delta Dore de Jérémie Beyou, puis sera Boat Captain du Veolia 52 BOSTIK.

Cette riche expérience technique de haut niveau,  associée à une longue pratique de la navigation, dont 14 transatlantiques et 4 transpacifiques, renforce le suivi technique des convoyagesde Globe Skipper.

Yann a également collaboré à plusieurs mises à l’eau, la dernière en date chez Outremer Yachting avec le 5X, élu bateau européen de l’année en 2013, et « Boat of the year » aux Etats Unis en 2014. Cette promotion était une évidence !

7 années déjà, quels sont vos axes de développement pour les 7 prochaines ?

DS - Fort de notre succès en France, nous saisissons les opportunités qui se sont créées, avec l’acheminement en moins de 18 mois de 7 catamarans au Pérou et d’une vingtaine ces dernières années en Amérique latine. Il est temps d’exporter notre savoir-faire en Amérique du Sud. C’est Romain qui est en charge de ce développement.

En France, nous avons déménagé à Paris pour accueillir nos clients et développer un service de conciergerie, « Sailing Concierge ». Les nouveaux propriétaires ont besoin de professionnels pour les conseiller, et les demandes particulières sont nombreuses.

Par exemple, en 2012, s’est organisé un voyage en Méditerranée de 4 mois, puis bouquet final avec la traversée de l’Atlantique dans le cadre du Rallye de l’ARC, rêve d’enfant réalisé pour ce propriétaire Colombien.  En 2013, d’autres croisières ont été concrétisées aux Caraïbes, en Corse et en  Grèce, accompagnées d’un superbe départ de Venise à Corfou. L’hivernage est également une préoccupation constante à laquelle répond parfaitement notre réseau en France, en Europe et Turquie.

Dans cet esprit, nous offrons le « just enjoy sailing »,  « profitez pleinement de votre bateau, nous  nous occupons du reste.

Et pourquoi Paris, l'océan, ce n'est pas la porte à côté ?? 

DS - Pourquoi Paris, capitale du sur-mesure et du luxe ? Etre accessible à tous, et facilement. Toujours plus proche, nous sommes au cœur de l’Europe, et à moins de 3 heures de tous les ports français. Paris, c’est également pouvoir répondre aux rêves les plus fous. Surprendre en organisant une croisière romantique, sur un bateau dans les plus belles eaux de Corse, et trouver l’article de luxe, le champagne, qui accompagneront cette belle histoire, etc.

De plus, nous n’avons pas complètement mis notre sac à terre, puisque nous occupons un bureau... sur une péniche !

Un autre type de navigation toutefois !

DS - Certes !!

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