22 Mai 2015
Peindre sous la ligne de flottaison de son bateau exige de suivre une procédure méthodique, afin de ne pas être déçu du résultat obtenu.
Car in fine, l'application d'un antifouling nécessite de respecter des étapes indispensables, qui s'organisent en deux temps : la préparation de la carène puis la mise en peinture.
Un processus rigoureux que commente Gérard Lachkar, président de la société AGL Marine, importateur français des antifouling Seajet mais aussi des peintures Awlgrip et des vernis Epifanes.
La préparation de la carène, objet de cet article, intègre 3 opérations successives, comme le précise AGL Marine : "Bien préparer une carène est la clé du succès d'un antifouling efficace, qui nécessite tout d'abord d'inspecter la carène, puis de préparer la surface et enfin d'appliquer un primaire sur les œuvres vives, la partie immergée du bateau !"
Inspecter le bateau
Si l'inspection du bateau peut paraître une étape évidente voire banale, son importance est pourtant extrême, qui doit être faite après la sortie de l'eau du bateau, puis le nettoyage de coque.
Elle va permettre par un examen méticuleux de la surface, de s'assurer qu'elle n'est pas endommagée et qu'il ne reste pas d'organises à sa surface.
"Il faut en particulier bien penser à nettoyer les parties cachées par les sangles de levage lors du nettoyage" précise Gérard Lachkar, "pour éliminer toutes traces de salissures, qu'il s'agisse d'herbes, d'algues ou de bernacles !"
L'herbe et les algues peuvent être facilement éliminées avec un grattoir dont les angles vifs auront au préalable été émoussés avec du papier abrasif, pour éviter de rayer la coque, tandis que les bernacles nécessiteront un traitement plus sévère, car leur ciment contient une hormone encourageant le développement de jeunes naissains !
Ainsi, "après avoir gratté les bernacles, il faudra en poncer les traces au papier abrasif et à l'eau, jusqu'à leur totale disparition"
La peinture et les cloques doivent être décapées avec un grattoir jusqu'à un support ferme. Les zones étendues peuvent être traitées par sablage sachant que sur la fibre de verre, "il ne faut jamais utiliser de décapant chimique, car ils détruisent rapidement la couche de gelcoat protectrice", avertit Gérard Lachkar
L'osmose est un problème pouvant encore survenir sur les bateaux en fibre de verre, malgré les progrès des fabricants de résine polyester, sans gravité si elle se limite à des petites cloques, généralement localisées, qui pourront être traitées soit en polyester soit en époxy ! Cette intervention ne peut être garantie à vie, et pour les grosses cloques ou le décollement du gelcoat, il est conseillé de se rapprocher d'un professionnel.
Préparer la surface
Les surfaces à peindre doivent être propres, sèches et sans aucunes traces d'huile ou de graisse.
Les surfaces nues doivent être traitées avec un primaire adapté et un enduit epoxy, entre les couches, pour éliminer les ondulations.
Il est à noter que les antifoulings existants ne requièrent généralement aucune préparation spéciale, mais ils peuvent être légèrement poncés à l'eau pour éliminer les petites bosses ou bulles présentes dans la peinture.
Seule exception importante : les antifoulings à base de téflon qui doivent être décapés avant toute peinture...
Pour AGL Marine, un point important est souvent ignoré des plaisanciers est le fait qu'il faut proscrire le ponçage des antifoulings à sec ou leur décapage à chaud !!
"Les antifoulings contiennent des produits chimiques toxiques même en fin de vie, et leur ponçage à sec ou leur décapage à chaud peut s'avérer dangereux pour la santé" prévient Gérard Lachkar, "Le ponçage des antifoulings à l'eau douce est la seule méthode sans danger", poursuit-il, "l'action lubrifiante de l'eau permettant 'ailleurs de gagner en efficacité et en temps !!"
Concernant les hélices, leur nettoyage peut être réalisé à l'aide d'une brosse métallique sur une perceuse pour polir la finition.
L'élément cuivre du bronze qui les constitue empêche normalement la croissance des organismes indésirables mais il est possible d'appliquer un produit anti-adhérence de type Seajet Peller Clean ou un antifouling sur les zones ou les salissures sont abondantes.
Finalement, laver à l'eau douce pour éliminer toute trace de poussière.
Appliquer le primaire sur les œuvres vives
Sur les zones nues ou recouvertes d'enduit, il est nécessaire de faire des retouches avec un primaire pour garantir une bonne adhérence des couches suivantes.
Pour un primaire hautes performances, AGL Marine recommande les primaires epoxydes Seajet, particulièrement recommandés quand la peinture existante a été intégralement décapée et qu'une couche complète de primaire est requise.
Le primaire époxyde multifonctions Seajet est ainsi conçu pour sceller le gelcoat des bateaux en fibre de verre ; il est aussi idéal pour les quilles métalliques.
Pour les petites retouches ou si un primaire mono-composant est préféré, Gérard Lachkar préconise le primaire sous-marin Seajet 011 Underwater Primer.
L'application d'un primaire se fait à l'aide d'un pinceau pour les petites surfaces ou d'un rouleau pour les grandes étendues.
Il est à noter qu'en cas de doute sur le type d'antifouling recouvrant la carène, ou s'il est en mauvais état, il est conseillé de l’isoler en appliquant une couche complète de primaire sous-marin, qui garantira une parfaite adhérence des couches suivantes...
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