26 Février 2016
Le 24 février 2016, à l’occasion d’un vol de surveillance maritime dans la zone économique exclusive française, un avion Falcon 50 de la flottille 24F a détecté une nappe d’hydrocarbure dans le sillage du Thisseas, un vraquier de 225 mètres de long battant pavillon du Libéria. Ce navire en provenance de Saint-Pétersbourg se dirigeait vers la Chine. Il croisait à 185 nautiques au sud-ouest de la pointe de Penmarc’h.
L’équipage du Falcon 50 a observé et filmé une pollution maritime de 23 nautiques de long sur 50 mètres de large. Un procès-verbal de constatation a été rédigé par le commandant du Falcon 50 et transmis au procureur de la République du tribunal de Brest. Ce tribunal littoral maritime est spécialisé pour la répression des pollutions volontaires par hydrocarbures. Le procureur a décidé le déroutement du navire vers le port de commerce de Brest.
Celui-ci a été signifié au commandant du navire en fin d’après-midi par l’équipage du Falcon 50 à l’occasion d’un second survol.
Peu après, le Thisseas a fait demi-tour et mis le cap vers la pointe bretonne. Il est attendu en rade de Brest le 26 février en fin de journée, escorté par la vedette côtière de surveillance maritime Aber Wrac’h. L’équipage sera auditionné par le service d’enquête du groupement de la gendarmerie maritime de l’Atlantique.
Cette opération conduite sous l’autorité du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de tribunal de Brest illustre la très bonne coopération entre les différents services de l’Etat pour protéger l’environnement marin.
La Zone économique exclusive de l’Atlantique s’étend entre le Golfe de Gascogne et la Manche sur une superficie de 265 000 km² soit la moitié de la superficie de la France métropolitaine. Elle est notamment traversée par l’une des voies commerciales les plus denses du monde : en moyenne 120 navires traversent quotidiennement le rail d’Ouessant.
Pour lutter contre les pollutions maritimes et notamment les rejets illicites d’hydrocarbure, le préfet maritime de l’Atlantique peut compter sur le concours des différentes administrations agissant en mer (marine nationale, douanes, affaires maritimes). Ces dernières disposent de moyens modernes dotés de technologies spécialisées tels que les avions de lutte antipollution des douanes françaises et le système CleanSeaNet de report de détection par satellite.