ActuNautique.com

A 1500 milles derrière François Gabart, Loïck Peyron en avance sur... Eric Tabarly

À bord de Pen Duick 2, à 2100 milles de New York, Loïck Peyron affronte des conditions de vent fort, qui lui permettent de bien progresser dans la transat anglaise 2016 !

A 1500 milles derrière François Gabart, Loïck Peyron en avance sur... Eric Tabarly

Depuis une semaine, dans le cadre de The Transat Bakerly, Loïck Peyron navigue à bord de Pen Duick 2, sur les traces d’Éric Tabarly, qui avait signé une victoire fondatrice à son bord en 1964 ! 

Dans les même conditions qu'à l’époque, le triple vainqueur de cette transat historique mène vaille que vaille son « fier navire » entre Plymouth et New York, sur une route proche de l’orthodromie par 46° degrés Nord.

Il affronte actuellement des vents tempétueux (plus de 35 nœuds moyens de secteur Nord) qui font la réputation de cette transat historique. Des conditions rugueuses qui lui permettent néanmoins d’afficher, après sept jours de mer, une avance de plus 200 milles sur son prédécesseur à la barre du célèbre ketch noir en bois.

Loïck Peyron déclare à cette occasion sur ActuNautique : "C’est mouillé, mais les embruns arrivent beaucoup moins vite ! Donc, c’est très supportable et il y a beaucoup moins de stress.

C’est un petit peu, voire beaucoup, la tempête depuis deux jours. Il y a pas mal de vent et autant dire que c’est assez humide. Mon fier navire est en bois et le bois ça travaille, ça fuit un peu de partout.

J’espère que les jours à venir vont être un petit peu meilleurs, mais sinon c’est vraiment bien, le rythme est tranquille, je n’ai aucune nouvelle du monde extérieur. Bien sûr je suis un peu tout seul, mais c’était ça l’idée, ça fait du bien, j’ai entamé mon quatrième bouquin. Les coups de vent paraissent un peu plus violents à gérer, mais paradoxalement ça va vite et tout va bien.

J’ai un petit peu d’avance sur mon illustre prédécesseur. Initialement, je ne voulais pas me comparer à ça, mais inévitablement on se prend au jeu. Tous les midis, je regarde sa position dans son bouquin (Victoire en solitaire, ndlr) et il est vrai que même si les conditions météo sont violentes, elles me permettent d’aller vite proprement.

À bord, c’est plus confortable qu’un bateau qui va vite sur l’eau, même si cela ne l’est pas du tout en termes d’ergonomie. Vraiment, ça fuit de partout, il y a de l’eau dans tous les coins. C’est mouillé, mais les embruns arrivent beaucoup moins vite ! Donc, c’est très supportable et il y a beaucoup moins de stress. Par contre, il faut apprendre le bébé, cela fait longtemps qu’il n’a pas navigué dans des conditions aussi violentes. Je l’écoute, il grince de partout, mais tient bon ! C’est vraiment un plaisir d’être ici."

Partager cet article

Repost0