20 Novembre 2016
Malgré son avarie de foil, Alex Thomson continue à imprimer un bon rythme en tête de la flotte du Vendée Globe.
Les sept premiers de la flottille, d'Alex Thomson à Jérémie Beyou, continuent en effet d'imprimer leur marque à plus de 20 nœuds en avant d'une dépression qui devrait les propulser jusqu'au cap de Bonne Espérance. Le break est fait avec les poursuivants qui doivent prendre des décisions stratégiques importantes...
A bord d'Hugo Boss, Alex Thomson perd cependant du terrain sur ses poursuivants.
Malgré des vitesses moyennes toujours très élevées, le leader britannique a, en 24 heures, rendu 34 milles à Armel Le Cléac'h (Banque Populaire VIII), 36 milles à Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) et 23 milles à Vincent Riou (PRB) qui tient toujours la cadence imposée par les foilers !
Ce dimanche, Alex Thomson s'explique sur ActuNautique, sur la casse de son foil : "Hier j'ai forcément eu une baisse de moral quand le foil a cassé. Aujourd'hui ça va mieux. J'ai toujours un morceau de foil qui sort du bateau et qui me ralentit. Mais je ne peux rien faire, je n'arrive pas à le rétracter davantage.
Quand les conditions se calmeront, je plongerai pour couper ce bout qui dépasse. Le bateau marche bien quand même à ces allures, et l'autre foil est intact. Evidemment c'est une déception, mais à part cela, tout va bien à bord du bateau. Je m'habitue à mener un Imoca 60 plus classique... plutôt qu'un foiler !
Je suis en forme et je mène toujours la course. Je vais travailler dur, pousser le bateau autant que je peux et rester dans le match. Tout n'est pas perdu. Je vais prier pour que le reste de la course puisse se faire tribord amures..."
Derrière le britannique, la meute piaffe d'impatience...
Toujours confortablement calés en avant d'une dépression particulièrement active, Armel Le Cléac'h et Sébastien Josse sont revenus fort derrière le britannique, même si les écarts ont tendance à se stabiliser dans les derniers pointages.
A 18h00, ils étaient ainsi respectivement à 86 milles et 89 milles de Thomson.
Tout l'enjeu réside dans la capacité à pousser le bateau sans prendre trop de risques, à trouver l'indispensable compromis entre performance et préservation de la machine et du marin.
Armel Le Cléac'h précise sur ActuNautique : "Il faut ménager le bateau pour la suite de la course Je gère mon rythme à bord, selon mes polaires et l'état de la mer, pas en fonction des performances des autres. Je suis à l'écoute de mon bateau. De temps en temps, certains vont plus vite que d'autres mais le plus important est de tenir une bonne moyenne. Il ne sert à rien de se mettre dans le rouge pour récupérer la tête maintenant".
Le groupe des 7 leaders a fait le break sur Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir), relégué à plus de 650 milles de la tête de flotte.
Ce groupe de tête navigue dans des conditions de record et pourrait franchir le cap de Bonne Espérance d'ici cinq jours, soit le vendredi 25 novembre, avec plusieurs jours d'avance sur le temps de référence détenu depuis quatre ans par Armel Le Cléac'h en 22 jours, 23 heures et 46 minutes.