18 Février 2017
Le marin-journaliste a franchi la ligne d'arrivée à 10h03 (heure française), soit 29 jours 17 heures 25 minutes et 14 secondes après le vainqueur, Armel Le Cléac'h.
Très en forme malgré sa restriction alimentaire des derniers jours, Fabrice tire un bilan extrêmement positif de sa première participation au Vendée Globe. Et il annonce d'ores-et-déjà sa volonté de revenir en 2020, encore plus fort… Ce soir, il ne reste plus que sept concurrents en mer. Alan Roura va devoir s'armer de patience car il va passer au moins 24 heures dans une zone sans vent. Son ETA : lundi, entre midi et 20h. Les arrivées vont s'enchaîner la semaine prochaine avec Rich Wilson, Didac Costa, Romain Attanasio et peut-être Conrad Colman. Ce dernier pourra recevoir le prix de la combativité s'il parvient à couper la ligne sous gréement de fortune…
24 heures après Arnaud Boissières (La Mie Câline) c'est Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), son compagnon de route, qui a remonté le chenal ce samedi dans des conditions idylliques et devant un public acquis à sa cause. Son temps de course : 103 jours 21 heures et 01 minute. Il s'est ainsi emparé de la 11e place et il est le 2e bizuth de ce Vendée Globe derrière Eric Bellion (CommeUnSeulHomme). Rappelons qu'ils étaient 14 à découvrir le Vendée Globe pour cette huitième édition.
En conférence de presse, Fabrice est revenu sur son aventure avec des mots forts : « Sur ce Vendée Globe, j'avais l'impression de vivre une vie entière en une seule journée. Cette épreuve est d'une puissance phénoménale, on s'expose à ce que la nature a de plus sauvage. Le défi a été à la hauteur de ce que j'imaginais. Mon objectif premier était personnel, je voulais me confronter aux grands marins que j'admire depuis toujours. Après, je suis journaliste et j'ai à cœur de partager ce que je fais. Il m'est arrivé de pleurer et après de crier de joie une fois que j'avais surmonté les épreuves. Je suis allé chercher des choses dont je ne soupçonnais pas l'existence en moi. Je vais garder au fond de la rétine toutes ces images, le Horn, les albatros, le gris de la mer, dans ma vie de tous les jours. » Emballé par son expérience, le skipper-journaliste ne cache pas son ambition de participer une deuxième fois au Vendée Globe en 2020 : « J'étais en apprentissage et maintenant je veux revenir en compétition ! »