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Dernière Minute Nautic 2017 - le groupe Brunswick met en vente le chantier Sea Ray

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe : le groupe américain Brunswick, leader mondial du marché de la plaisance et du nautisme, connu pour ses marques Mercury Marine, Boston Whaler, Bayliner et Quicksilver notamment, vient d'annoncer la mise en vente de sa marque premium Sea Ray.

Dernière Minute Nautic 2017 - le groupe Brunswick met en vente le chantier Sea Ray

Selon nos informations, Brunswick souhaiterait procéder à un spin-off rapide, prévu sur le premier semestre 2018, sans doute pour éviter de voir ses comptes trop affectés par ceux de sa filiale.

Si jusqu'à présent, Brunswick était à la tête d'un portefeuille de 15 marques sur le marché du nautisme et de la plaisance, il devrait très rapidement ne plus en compter que 14.

Il vient en effet de missionner la banque Lazard pour procéder à la recherche et aux négociations de cession de Sea Ray, dont la conclusion devrait intervenir avant la fin du mois de juin 2018.

Dans un communiqué de presse, Mark Schwabero, CEA de Brunswick explique cette cession "mûrement réflechie", par la volonté du groupe de se concentrer sur un portefeuille de marques et d'activités équilibré, entre les bateaux, les moteurs, les pièces et les services.

Le périmètre d'activité cédé comprend outre la marque Sea Ray et ses droits intellectuels, les sites de Sykes Creek et Palm Coast situés en Florida, l'usine Vonore de Tellico (Tennessee) et les sites de support de Dandridge et Greeneville (Tenn.) ainsi que toutes les activités internationales.

Selon l'industriel, cette cession devrait "renforcer la valorisation du groupe auprès des actionnaires", sachant que le groupe continuera à financer le plan produit et le réseau jusqu'à la cession du chantier.

Créé en 1959, racheté par Brunswick en 1986, Sea Ray se positionne sur le marché des bateaux à moteur de luxe de 19 à 65 pieds, répartis sur 8 gammes.

Décryptage - Il semble que la cession de Sea Ray soit avant tout motivée par des questions de rentabilité et de valorisation boursière, le chantier pesant sur les comptes de Brunswick. La question à se poser est désormais de savoir qui est concrètement en mesure de reprendre Sea Ray : peu d'acteurs du nautisme en ont l'envergure, en dehors du Français Bénéteau, qui possède cependant déjà la chantier américain Rec Boats. L'avenir de Sea Ray pourrait donc passer par un fonds d'investissement, dont la mission serait de conduire une stratégie de retournement. Nous ne manquerons pas de revenir sur cette cession dans nos prochaines éditions. 

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