19 Mars 2019
© Charal Sailing Team
« Mon critère prioritaire, c'est que mon coéquipier soit capable de mener le bateau aussi bien que moi en solitaire. Ensuite, il faut que ce soit quelqu'un avec qui je m'entende bien, parce que la course dure une quinzaine de jours, mais en amont, il y a toute une préparation qui implique de partager le quotidien, un peu comme dans un couple ! S'il n'y a pas de proximité, c'est difficile » explique Jérémie Beyou, qui participera cette année à sa sixième Transat Jacques-Vabre.
Le skipper de l’Imoca 60 Charal a porté son choix sur Christopher Pratt, un marin qu’il connaît très bien puisque les deux hommes, qui se côtoient depuis 15 ans, ont déjà collaboré plusieurs fois, terminant notamment troisièmes de la Transat Jacques-Vabre 2013.
« J'ai choisi Christopher parce que l'idée est d'être efficace rapidement », explique Jérémie Beyou. « Même si nous sommes volontairement partis tôt sur cette campagne de Vendée Globe, on court toujours après le temps sur ce type de projet. Avec Christopher, je sais que la mise en route va être simple, rapide, ce qui va nous permettre de nous concentrer sur le bateau qui, on l'a vu, est très technique et demande beaucoup d'attention. De plus, Christopher va participer à l'évolution de l'Imoca en termes de performances ; le fait qu'il connaisse déjà bien les rouages de l'équipe et qu'il adhère au projet dans sa globalité, tout en apportant son œil extérieur, est un élément important ».
« Je suis là pour aider Jérémie et Charal à performer sur la Transat Jacques Vabre, mais aussi à préparer l'objectif majeur qui est de remporter le Vendée Globe », commente Christopher Pratt, qui compte déjà quatre participations à la Transat Jacques-Vabre à son actif. « Le point fondamental entre nous deux, c'est la confiance. Je ne suis pas forcément le meilleur dans tous les domaines, mais je suis un solitaire complet et solide. Jérémie sait qu'il peut compter sur moi, tout comme sur ma bonne humeur et mon envie ! Je mesure la chance qui m'est offerte de naviguer sur l'Imoca 60 Charal, un bateau à la pointe. J'arrive avec beaucoup d'humilité, prêt à relever le défi du travail à accomplir ».
Un travail qui a déjà commencé fin 2018, puisque Christopher Pratt a participé aux navigations de décembre, et qui va continuer dès ce mois de mars : le monocoque a ainsi été remis à l’eau lundi à Lorient pour une nouvelle session de 6 semaines, destinée à fiabiliser les systèmes sur lesquels a travaillé l’équipe technique lors du chantier d’hiver et à valider les optimisations réalisées.
Quand l’Imoca 60 Charal retournera en chantier fin avril, Christopher Pratt aidera Jérémie Beyou à préparer la Solitaire Urgo Le Figaro. « Nous allons travailler ensemble sur la météo et la stratégie pour continuer à avoir un langage commun et roder nos habitudes en termes de prises de décision », confirme Jérémie.
Après la Solitaire, début juillet 2019, il sera alors temps pour les deux skippers de se lancer dans la préparation spécifique en double de la Transat Jacques-Vabre, avec également au programme la Rolex Fastnet Race en août, le Défi Azimut en septembre puis le départ pour Le Havre.