28 Janvier 2021
Le skipper de Maître CoQ IV, accueilli sur la ligne d'arrivée par la flottille des semi-rigides Highfield Honda de la direction de course, a été un des deux hommes le plus longtemps aux commandes de la flotte : 26 jours, ce qui réprésente pas moins de 32 % du temps de ce tour du monde ! Une magnifique performance pour cet outsider de grand talent qui revenait sur l’épreuve 12 ans après sa première tentative !
Pluie, houle de 2 mètres et 20 nœuds de vent d’Ouest… c’est dans ces conditions un peu sportives que Yannick Bestaven a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée au petit matin avant d’être bruyamment et chaleureusement acclamé dans le chenal des Sables d’Olonne. L’homme était très attendu. Car de son temps de course dépendait l’issue de ce Vendée Globe !
Ma principale qualité ? « Têtu ». Mon principal défaut « « têtu ». « J’ai aussi de grandes capacités de résilience » avouait Yannick Bestaven il y a deux mois et demi avant de quitter le ponton des Sables d’Olonne. Ces deux vertus, une équipe très solide à ses côtés et, pour la première fois, un recours à la préparation mentale - vont l’emmener au firmament du Vendée Globe. Pied de nez au passé si l’on remonte à 2008, lorsqu’il abandonne la course suite à son démâtage dans le golfe de Gascogne quelques heures après le coup d’envoi…
Ingénieur de formation – il est l’inventeur des hydrogénérateurs qui équipent les Imoca de ce Vendée Globe- vainqueur de la Mini Transat 2001 sur un bateau construit de ses mains, double vainqueur de la Transat Jacques Vabre en Class40, Yannick rêvait d’un top 5. Après Charlie Dalin, il est celui qui a passé le plus de temps en tête de ce 9e Vendée Globe, à bord d’un bateau de génération 2016 équipé de petits foils et fiabilisé au maximum.