6 Juillet 2021
L’équipe Brokerage de DYC, à laquelle appartient Gerry, revend plus de 150 voiliers d’occasion chaque année ce qui en fait l’un, si ce n’est le plus gros broker de voiliers de la planète !
Gerry n’est pas tombé dans le nautisme par hasard. Diplômé de commerce international en Angleterre, broker Badgé AYBA (la plus importante association professionnelle mondiale de brokers), il a commencé sa carrière comme préparateur de bateaux et vendeur de bateau sur les rives du Solent et est évidemment bilingue.
Gerry navigue depuis tout petit et connaît les bateaux sur le plan technique mais aussi comme les aime un voileux qui fréquentait, enfant, les côtes dalmates sur le transportable familial.
Tous les bateaux sortent de la flotte après 5 à 7 années d’exploitation.
Cette sortie de flotte peut se faire au profit de leur propriétaire (des particuliers en contrats avec DYC) ou de tiers. Plus de 99% des bateaux sont revendus à des tiers, les clients DYC en contrat de gestion optant généralement, en fin de contrat, pour un nouveau joujou.
Les bateaux revendus se composent pour 50% de monocoques et pour 50% de catamarans.
Côté valeurs résiduelles, elles s’établissent entre 50 % (moyenne) et 60 % (modèles très demandés).
Tout d’abord, il faut comprendre que les bateaux vendus le sont depuis leur base de location. L’acheteur devra s’y rendre pour en prendre livraison puis le convoyer à ses frais.
Les voiliers sont mis en vente au cours de leur exploitation.
Ceci garantit une rapidité du processus de vente et permet aux prospects d’essayer le bateau convoité.
Le prospect se déplace, visite le bateau.
Puis, signature d’une promesse et paiement d'un acompte.
A ce moment le bateau est immobilisé dans l’attente d’une expertise pour le compte de l’acheteur
Si l’expertise est concluante, la vente se fait.
Si elle montre un défaut fondamental, la vente est cassée et l’acompte rendu.
Les ventes de tous les bateaux d’occasion DYC passent par l’équipe de brokers français qui travaille sur plusieurs fuseaux horaires. Ce n’est pas de tout repos quand on connaît le sens du service des américains et leur ignorance (parfois) du décalage horaire.
08h00-10h00 : Tri des emails de la nuit.
10h00 -12h30 : Relances des clients, appels des collègues.
13h00-15h00 : Réalisation des annonces de vente, veille du marché.
15h00 : Réveil des américains et démarrage de la seconde journée dans la journée.
16h00 - 20h00 : Réception des appels et traitement des retour des mails de la nuit précédente.
Le contact avec les américains se poursuit tard dans la soirée.
Gerry échange avec des gens très variés difficiles à rencontrer dans la vie courante.
Ainsi le foreur sur plateforme pétrolière qui achète, démuni d’adresse, un voilier, le néo-zélandais qui choisit un bateau au Mexique et le ramène à la maison, avec un aller-simple en avion en poche ou le polonais cherchant à assurer son voilier fraichement acquis pour une croisière retour par le canal de suez et les eaux infestées de pirates du golfe d’Aden…
Mais aussi l’acquéreur d’un grand Dufour qui s’échoue, dès la sortie du port de la Trinité où il avait réceptionné son voilier.
La palme de la ténacité revient au très motivé acquéreur d’un monocoque qui, venu du Venezuela, atterrit en Suisse pour prendre la route vers le Monténégro (port d’attache du bateau), passant, successivement et sans succès par la Croatie, la Bulgarie et l’Italie, toutes frontières fermées pour cause de COVID pour finalement parvenir à embarquer et partir vivre sur son voilier. ..