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Le Lavandou - Ivre et sans permis, il percute un voilier au mouillage, avec son semi-rigide de location

Dans la nuit du 2 au 3 septembre, peu avant 4 heures du matin, un accident grave est survenu au large du Lavandou, quand un semi-rigide fonçant à plus de 20 noeuds, avec à son bord 7 passagers, a percuté un voilier mouillé sur bouée, dûment signalé par ses différents feux de position. Un accident qui amène à se poser des questions sur la responsabilité des loueurs.

Aussitôt alerté, le Cross Med (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en Méditerranée) a décidé d'engager d'importants moyens, au vu de la gravité de l'accident, avec la vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) Gravona de la Gendarmerie maritime, la vedette SNS 222 Patron Mémin Guiraudo de la station SNSM du Lavandou avec à son bord une équipe de pompiers du SDIS 83  et une vedette du parc national de Port-Cros.

La violence du choc a éjecté une passagère du semi-rigide sur le pont du voilier, avec un trauma facial sérieux, les 6 autre passagers du bateau à moteur souffrant de diverses blessures et contusions.

Les 7 blessés du semi-rigide ont été transférés à bord de la Gravona vers le port du Lavandou. Ils sont tous été pris en charge par plusieurs VSAV dépêchés sur place.

Les passagers du voilier, victimes de l'abordage du semi-rigide fou, très choqués, ont été réccompagnés à terre, tandis que leur voilier était remorqué vers Hyères, sous escorte de la SNS 222. Le semi-rigide à, quant à lui, été pris en charge par l'embarcation du parc national de Port-Cros.

Lors de la collision, la visibilité était bonne avec un vent de force 3 et une mer 1/2. Les premières constatations de l'enquête font ressortir que le pilote du semi-rigide, qui l'avait loué, ne possédait pas de permis bateau et navigait en état l'alcoolémie avancé.

Décryptage - cet accident qui aurait pu être bien plus dramatique, amène à se poser la question de la responsabilité de certains loueurs de bateaux à moteur, qui confient des embarcations sans réellement vérifier la détention d'un permis bateau, ou valident des papiers qui ne sont pas ceux du locataire. Si le locataire est insolvable, qui doit in fine prendre en charge la perte d'exploitation subie par le propriétaire du voilier, mis en gestion ? Ne serait-il pas logique que ce soit l'assurance du loueur du bateau à moteur, qui a in fine failli à sa mission de contrôle ?

Photo - SNSM Le Lavadou

Photo - SNSM Le Lavadou

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