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Hefring Marine, l'analyse du pilotage en temps réel pour éviter les accidents

300 HP, 500 HP, 1200 HP, les motorisations des hors-bords font grimper leurs performances en flèche dès qu'on opte pour une bi ou tri-motorisation.

Qu'en est-il de la capacité des pilotes à les opérer en sécurité, en fonction de l'état de la mer ?

C'est tout le travail de HEFRING Marine, une entreprise islandaise qui enregistre, en temps réel le données de navigation des bateaux en marche pour fournir à leur pilote, des indications de pilotage garantissant leur sécurité immédiate.

Hefring Marine, l'analyse du pilotage en temps réel pour éviter les accidents

Puissance + manque d'expérience = danger

Avec la montée en puissance des navires professionnels rapides utilisés pour pisciculture, pêche ou industrie offshore aussi bien que pour les excursion côtières, l'Islande a connu une augmentation rapide des accidents graves touchant ces engins.

Des bateaux de plus en plus puissants, mis entre les mains de personnels dont l'expérience de ces puissances manquaient parfois cruellement. La responsabilité des opérateurs de ces navires pouvant être engagée dans ce manque de formation,

HEFRING Marine a développé un système permettant de suivre, en mer et à terre, les paramètres issus du pilotage du bateau, de les interpréter pour délivrer des garde-fous en temps réel, clairement compréhensibles pour conserver une allure de marche sûre, en fonction des conditions de mer rencontrées.

Enregistrer des paramètres pour un pilotage plus sûr

Lorsque la mer se lève et qu'on sort avec un bateau à moteur, il existe un compromis vitesse-confort-sécurité qui n'est pas toujours aisé de découvrir seul.

De plus, sur bien des open ou des semi-rigides destinés au transport de passagers, les pilotes sont installés en arrière des passagers et "ressent" les chocs d'une manière très différente que s'il était assis devant.

6 à 9 fois plus de G à encaisser à l'avant !

6 à 9 fois plus de G à encaisser à l'avant !

Le système développé par Hefring Marine comporte une centrale inertielle à 9 axes, délivrant des données d'accélération et de ralentissement en g  (+/- 16g), de vitesse, d'assiette et de cap grâce à ses fonctions d'accéléromètre, de gyroscope et de magnétomètre. En plus de ce capteur intégré, le boîtier reçoit le signal du GPS et du traceur du bateau, tout comme celui provenant de n'importe quel capteur NMEA 2000.

Le système surveille tout particulièrement l'accélération verticale et horizontale, autrement dit le facteur G, dont la répétition s'avère dangereuse pour l'organisme.

Ces données sont émises dans le cloud via une carte sim et retraitées pour afficher, sur un écran à bord, des limites clairement compréhensibles selon la conduite et les conditions rencontrées.

L'administrateur peut ainsi décider que la zone de danger commence à tant de G d'accélération verticale (c'est ainsi que se mesurent les impacts dans les vagues) ou à tant de degrés d'assiette latérale (gîte). Une fois ces "garde-fous" paramétrés, l'afficheur Hefring Marine avertira, de manière très compréhensible de leur franchissement.

L'afficheur HM Captain, le même en situation
L'afficheur HM Captain, le même en situation

L'afficheur HM Captain, le même en situation

Protéger les équipages, la première mission des opérateurs

La responsabilité des opérateurs de navires rapides englobe la sécurité des passagers, mais également celle des équipages. C'est tout particulièrement le cas dans les opérations de sauvetage (SAR) dont les effectifs sont basés sur des volontaires.

L'outil permet aux équipes à terre de définir des garde-fous dans l'exploitation des navires et à celles embarquées de disposer de conseils délivrés en temps réels sur la conduite du navire.

En mer, le pilote dispose d'indication de danger fiables immédiatement reliables à ses actions (vitesse et assiette) dont le respect sécurise la marche du bateau, à une allure optimisée, sans pour autant le condamner à une marche à basse vitesse.

A l'issue de la mission, l'historique des données autorise un debriefing, au calme, entre pilotes et managers, des difficultés rencontrées en mer et de leur incidence sur le comportement du bateau.

Les services norvégiens (RS- Redningsselskapet) et islandais de secours en mer (ICE-SAR) ont déjà choisi de s'équiper du système HEFRING Marine.

A la vue de l'augmentation du nombre des accidents touchant les navires de plaisance, les assureurs inciteront peut-être, dans quelques années, les particuliers à s'équiper de ce genre de dispositif, tout comme ils le font actuellement pour les boitiers de surveillance à distance.

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