17 Janvier 2022
Radio ponton n'apporte pas un grand crédit à ces systèmes modernes. Mais faut-il écouter radio ponton lorsque les marines militaires et professionnelles s'ouvrent de plus en plus à ce genre de dispositifs ?
Un système ultrasonique antifouling comprend un émetteur et un ou plusieurs transducteurs qui communiquent à la coque les ondes ultrasoniques générées par l'émetteur.
Ces ondes cheminent dans la coque pour atteindre le film biologique qui recouvre les coques. Ce dernier se compose d'algues et de micro-organismes, des formations cellulaires. Les ondes ultrasoniques des antifoulings électroniques sont calibrées pour s'attaquer aux membranes cellulaires des composants du biofilm. La répétition de ces ondes, émises en permanence, fait éclater les membranes cellulaires entrainant la disparition de l'organisme en question.
Bien loin de tenir des rôles de simples gadgets, les ultrasons bénéficient de nombreux avantages sur les peintures de coques antifouling.
Ces systèmes ne nécessitent, une fois installés, plus aucun travail annuel, ni de dépose de l'ancien antifouling, ni de remise en place d'un neuf.
Ils ne sont pas polluants, et la faible puissance de leur émission ne cause pas de dommage à la vie marine au-delà de quelques centimètres de la coque traitée.
Suivant les cas de figure, on peut choisir plusieurs transducteurs dont les positions d'installation participent à la protection des embases ou de l'échangeur du moteur.
Les inconvénients
L'effet de ces systèmes, d'origine électronique implique un fonctionnement continu de l'appareil.
Qui dit fonctionnement continu dit aussi consommation électrique permanente. Quid de la consommation ? Peu de chose en réalité, de l'ordre de 1Ah en 12 ou 24 V, rien d'insurmontable.
En fonctionnement, ces appareils émettent un très faible bruit, comparable à un clic de clavier de téléphone portable au niveau sonore le plus bas. Rien de très bruyant, mais c'est un bruit.
Le système britannique Sonihull Ultra System Serie II est très simple d'installation. Il émet sur 13 fréquences des ondes ultrasoniques communiquées à la coque par les transducteurs.
J'écris "les" transducteurs, car une installation de base n'en comporte qu'un tandis qu'une installation perfectionnée en comporte jusqu'à quatre (bâbord, tribord, arbre d'hélice, prise d'eau moteur).
L'émetteur est capable de tirer son énergie du circuit 12 V du bord, du 12 V et du 230 V du quai ou encore du 12, du 230 V et de panneaux solaires.
Pour un voilier de 10 m, le système proposé comporte un seul transducteur. De 10 à 16 mètres, il en faudra deux, un à l'avant et l'autre à l'arrière.
Un transducteur spécifique, destiné à la protection de la prise d'eau de mer de l'échangeur peut être monté sur la version Ultra System Power Plus.
Un kit pour voilier de 10 m à triple alimentation électrique revient à moins de 1500 € HT hors installation
Un kit pour bateau de 15 m à triple alimentation électrique et double transducteur revient à moins de 2000 € HT hors installation
Les Allemands de Hasytek adressent le marché des grands voiliers, des yachts et des professionnels avec leur système à ultrasons.
Ceux-ci se différencient des Sonihull par les ondes émises dont l'émetteur enregistre et interprète le retour et adapte sans cesse ses fréquences d'émission à la situation.
Épaisseur de la coque, température de l'eau, épaisseur du biofilm, vitesse, tous ces paramètres sont compilés et une intelligence artificielle embarquée adapte alors en permanence la réponse de l'appareil, les caractéristiques de ses ultrasons, à la situation présente et aux caractéristiques du biofilm en formation.
Approuvé par le Lloyds de Londres, un Hasytec DPBI comporte en général, pour le nautisme, 4 transducteurs, un par bord, un sur l'arbre d'hélice et un autre en protection de la prise d'eau de mer. Notez que l'appareil peut émettre via 8 transducteurs, capables de protéger, en plus, une prise d'eau de mer de générateur.
Une installation à 4 transducteurs Hasytec DPBI revient à 11.000 € HT hors installation.