18 Octobre 2022
Au chaud et au sec, on peut se livrer à des activités nautiques avec des températures approchant zéro. Pour cela, il faut s'équiper convenablement en appliquant le principe des couches successives et en choisissant soigneusement les matériaux de ces différentes couches.
Votre serviteur navigue volontiers l'hiver, randonne et bivouaque volontiers en moyenne montagne, plusieurs jours d'affilée, par des températures négatives sans aucune souffrance, en mettant en application la théorie des couches.
La couche de protection
La couche supérieure, ou hardshell chez les anglosaxons, c'est la couche qui vous protège totalement de la pluie. En navigation, c'est la veste de quart.
Comme on bouge parfois beaucoup quand on manœuvre un voilier l'hiver, il faut absolument éviter que cette couche étanche ne se transforme en étuve personnelle.
Pourquoi ? Parce qu'une fois mouillé, l'inconfort arrive avec presque toutes les sous-couches isolantes.
La veste de quart d'hiver devrait être respirante, coupée dans un matériau comme le Gore-tex.
Au niveau de ses détails, elle devrait emporter une large cagoule réglable, le réglage faisant toute la différence pour la garder sur la tête au près, des poignets et une fermeture étanche ainsi qu'une mongueuyr laissant les reins à l'abri.
Le pantalon, ou la salopette, couvrant les reins, devrait présenter un système d'étanchéité, une collerette, souple pour interdire aux embruns de s'infiltrer entre les bottes et la jambe du pantalon.
Des renforts en cordura ou en matière résistante à l'abrasion aux genoux apportent de la durabilité et les bretelles permettent de garder l'ensemble en place.
C'est sur cette couche que les différences sont les plus importantes.
Depuis une vingtaine d'année, les vêtements synthétiques comme les polaires, se sont taillé une part de marché importante.
Beaucoup de produits à base de laine polaires sont vendus comme de bonnes couches intermédiaires, et c'est vrai, elles en font de bonnes à une condition : rester sèches. Une fois mouillée, une couche intermédiaire ne pourra pas sécher sous une couche de protection et va immanquablement refroidir son porteur.
En revanche, si on se débarrasse de sa veste de quart et qu'on met à sécher (difficile en mer) sa couche intermédiaire, elle peut, en présence de chaleur et d'une humidité restreinte, sécher assez rapidement.
Les sous-couches intermédiaires synthétiques peuvent revêtir différentes épaisseurs et matières et englobent aussi les Softshell.
Les softshell sont des vestes déperlantes et coupe vent, que l'on peut utiliser comme couche de protection de beau temps, mais aussi comme couche intermédiaire.
Les couches intermédiaires en matériaux naturels, comme la laine mérinos une fois mouillée ou humides, restent confortables en ce sens qu'elles restent chaudes au contact du corps. L'isolation thermique qu'elles apportent se place à un niveau supérieur des synthétiques. Enfin, dernier avantage des laines, au bout de quelques jours d'utilisation sans accès à une douche, elles ne développent quasiment pas d'odeurs désagréables.
Ces couches intermédiaires sont taillées dans des tissages de laine majoritaire et synthétique minoritaire de grammages élevés, entre 400 et 600 grammes/m2. Le spécialiste incontesté de ces produits est le suédois Woolpower, qui fournit des caleçons longs et des pulls assortis, aux coutures limitées et jamais gênantes qui font des couches intermédiaires très chaudes. Avec un 400 g, cette couche intermédiaire permet d'affronter confortablement des températures inférieures à zéro degré.
Trois familles de sous-couches existent sur le marché. Une sous-couche, c'est un caleçon long et un t-shirt à manche longues à porter sous la couche isolante.
Les sous-couches en fibres naturelles, en coton, elles sèchent mal et gardent le froid une fois mouillées.
Les sous-couches en fibres synthétiques. Légers et confortables, ces vêtements sèchent très vite une fois exposés à l'air et peuvent être lavés facilement en quelques instants. Si on est mouillé, on se sèche et on en change en attendant que le premier sèche.
Les sous-couches en laine, sont des sous-vêtements taillés dans des lainages légers, 200 grammes/m2.
Très confortables à porter, on peut aussi les utiliser comme couche intermédiaire ou les combiner à une couche intermédiaire en laine. Ainsi équipé, on peut défier des températures inférieures à - 20 degrés.
Mouillées par la sueur, elle ne sécheront pas au contact du corps sous une veste mais conserveront une douce chaleur non désagréable au porteur.
Les plus frileux et frileuses s'équiperont d'un vêtement tout à fait efficace en complément de ceux que nous venons de décritre : le gilet sans manche. C'est un complément polyvalent qui permet de se passer d'une couche intermlédiaire en le portant duirectement sur la sous-couche, ou, par très grand froid, une couche d'isolation supplémentaire sur la couche interrmédiaire, localidsée au niveau du tronc.
Prenant très peu de place, ces vêtements se roulent au fond d'un sac et font preuve d'une belle polyvalence, pouvant aussi être portés sur une chemise, ou un tshirt lors des journées fraiches à la belle saison.
L'être humain se refroidit principalement par la tête et on peut, là aussi, multiplier les couches avec un bonnet ou une cagoule portés sous la capuche de la veste de quart. Quand il fait vraiment froid, un bonnet moulant polaire porté sous un bonnet en laine fait des merveilles !
Au pied, des bottes de mer, doublées ou fourrées et une ou deux paires de chaussettes en laine.
Aux mains, une fine paire de gants en coton ou en soie portés sous des gants coupe-vent et déperlants permettent de ne pas trop souffrir du froid par des températures atteignant les -10° C.