9 Juin 2024
Quand le monocoque porte trop de toile, il devient ardent à la barre et il gîte plus ou moins selon son allure. Le barreur est informé de la situation par un retour qu'il ressent du safran et par l'angle de gîte. Soit il change d'allure (abattée) soit il réduit.
A bord d'un catamaran, la situation est toute autre. Pas de gîte, quand le cata porte trop de toile, tout au plus un flotteur se soulève-t-il imperceptiblement de l'eau. A ce stade, l'heure est grave et il FAUT avoir réduit. Sans réduction, et selon la construction du bateau, on s'expose à deux conséquences. Les catamarans de croisière démâtent. Le mât flambe ou les haubans cassent. Le gréement joue le rôle de fusible mécanique.
Sur les catamarans rapides (Marsaudon, Gunboat et même Excess), le gréement tient bon mais le bateau dessale. Presque sans crier gare et en un instant. C'est arrivé à Brieuc Maisonneuve sur son ORC, mais aussi aux propriétaires d'un Excess 11 récemment.
Évidemment, on doit surveiller en permanence la vitesse du vent et appliquer une abaque de réduction de toile. Mais parfois tout va trop vite, ou trop discrètement.
C'est là que les capteurs Cyclops Marine ont tout leur intérêt. La société britannique a développé une gamme complète de capteurs destinés aux haubans, étais, et même enrouleurs. Ces appareils communiquent en bluetooth avec une centrale qui capable d'exporter ses données en NMEA 2000 ou sur une app dédiée.
Dès que la tension dépasse une valeur critique, on est informé et on peut réagir. Plus fort encore, ce signal peut servir à déclencher un largueur automatique qui agira sur la voile d'avant ou sur la grand-voile, suivant le réglage. Cyclops et un largueur constituent alors un outil de sécurité active pour les équipages en traversée.
De quoi dormir tranquille en laissant, bien sûr, quelqu'un en veille.