13 Mai 2025
Jusqu’alors, seuls les navires en provenance de pays extérieurs à l’espace Schengen étaient soumis à cette procédure. L’extension de cette obligation à l’ensemble des embarcations, y compris locales ou nationales, constitue une nouveauté importante. Le dispositif, mis en place avec le soutien de la préfecture de Charente-Maritime, s’inscrit dans un cadre expérimental.
Cette initiative locale a pris une dimension nationale avec l’adoption d’un texte législatif porté par le député de Charente-Maritime, Olivier Falorni. Le 29 avril 2025, l’Assemblée nationale a adopté la loi « Sortir la France du piège du narcotrafic », incluant un amendement prévoyant la fin de l’anonymat des plaisanciers à leur arrivée dans les ports français. Une fois cette mesure généralisée, l’enregistrement systématique des bateaux deviendra une obligation sur l’ensemble du territoire.
L’objectif affiché est clair : rendre plus difficile le recours aux ports de plaisance comme points d’entrée discrets pour les trafiquants. En instaurant une traçabilité accrue des mouvements nautiques, les autorités entendent combler les failles actuelles du dispositif de surveillance maritime.
Si la mise en œuvre concrète du dispositif à l’échelle nationale reste à préciser, La Rochelle joue d’ores et déjà un rôle de laboratoire. Les retours d’expérience y seront déterminants pour ajuster les modalités techniques et juridiques de cette nouvelle approche sécuritaire.
À terme, cette réforme pourrait transformer en profondeur les usages du nautisme de plaisance, en imposant un encadrement administratif jusqu’ici réservé aux navigations internationales. Une évolution que les acteurs du secteur suivront avec attention, entre nécessité de sécurité et préservation de la liberté de naviguer.