10 Mai 2013
Le recul de la côte du fait de l'érosion marine et éolienne fait ressurgir des décharges ménagères d'Oléron, trop vite oubliées.
Une marée de déchets, des morceaux de verre pilés qui entaillent les pieds des baigneurs, des amas gris qui émergent des dunes... Voilà à quoi ressemblent en ce moment certaines plages de l'Ile d'Oléron, au grand dam des professionnels du tourisme, effrayés des conséquences possibles de cette mauvaise publicité à quelques semaines des vacances d'été.
Et pourtant, telle est bien la situation des plages de la commune de Grand Village, victime directe de pratiques d'un autre âge, qui à une certaine époque n'ont choqué personne.
Car cette situation est la conséquence directe de la politique de gestion des déchets ménagers français, conduite par les autorités depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Les trous d'obus de l'Ile ont en effet très longtemps servi à entasser des milliers de tonnes d'ordures, justes recouvertes de sable une fois le trou comblé. Avec le recul de la côte de l'île, 200 mètres avec la tempête Xintia et l'érosion éolienne, les trous qui se situaient loin de la côte sont désormais... au niveau de la plage !
A Saint Trojan, la commune a investi près de 1.5 million d'euros pour évacuer une ancienne décharge.
La commune de Grand Village a de son côté lancé un appel d'offres pour trouver une entreprise à même d'enlever au moins la moitié de l'ancienne décharge avant l'été. Avec une question : qui paiera au final la facture de ce scandale environnemental et sanitaire ?