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Un Fabricant d'Iles Magiques pour la RPC en mer de Chine

Le plus grand navire de dragage d'Asie, construit en Chine, a débuté une série d'essais sur l'eau dans la province de Jiangsu (Est), d'après les médias officiels chinois. 

Le Tian Kun Hao / Revendications territoriales en mer de Chine
Le Tian Kun Hao / Revendications territoriales en mer de Chine
Le Tian Kun Hao / Revendications territoriales en mer de Chine
Le Tian Kun Hao / Revendications territoriales en mer de Chine
Le Tian Kun Hao / Revendications territoriales en mer de Chine
Le Tian Kun Hao / Revendications territoriales en mer de Chine
Le Tian Kun Hao / Revendications territoriales en mer de Chine
Le Tian Kun Hao / Revendications territoriales en mer de Chine

Le Tian Kun Hao / Revendications territoriales en mer de Chine

Un navire de dragage géant

Ce bateau de 140 mètres de long est doté d'une capacité de dragage de 6000 mètres cube par heure, à une profondeur maximale de 35 mètres sous l'eau. 

Le Tian Kun Hao, qui devrait relayer le Tian Jing Hao, a été conçu et financé par la Tianjin Dredging Company, en partenariat avec l'entreprise de construction publique China Communication Construction Company (CCCC). 

Sa construction a été réalisée par le chantier Shanghai Zhenhua Heavy Industries, une filiale de la CCCC. Il sera livré en juin 2018. 

« Ce bateau est capable de draguer en une heure l'équivalent d'un terrain de football sur un mètre d'épaisseur », s'est félicité Wang Jian, ingénieur en chef adjoint de la Tianjin Dredging Company. 

De prochaines « îles magiques » en Mer de Chine ?

Ce navire devrait servir à construire des îles artificielles dans la très contestée mer de Chine méridionale, que la RPC revendique dans sa quasi-totalité (90%), par le biais d'une politique d'expansion particulièrement agressive (ligne des Neuf Traits, qui se prolonge jusqu'aux eaux territoriales indonésiennes). 

La mer de Chine méridionale est une zone hautement stratégique en Asie, par laquelle transite la moitié du commerce maritime mondial, soit 5000 milliards de dollars par an, et qui abrite des gisements de pétrole et de gaz très prometteurs. 

La construction d'îles artificielles, aussi connue sous l'appellation « Grande Muraille de sable », est une stratégie nouvelle utilisée par la Chine afin de pouvoir revendiquer la zone maritime qui les entoure.

Les Neuf Traits, au mépris du droit maritime international

Elle s'appuie pour ce faire sur un vide juridique, une lacune du droit international qui ne spécifie pas si la zone maritime exclusive doit se trouver autour d'îles naturelles ou artificielles. Courant 2015, le pays possédait déjà 2900 acres de terrain artificiel dans la zone. 

La méthode est simple : au lieu de bénéficier de revendications valables (toutes invalidées par la Cour permanente d'arbitrage de la Haye, dont Pékin ne reconnaît pas le jugement), la RPC se construit elle-même des territoires artificiels pour accaparer la ZEE (200 milles nautiques) qui les entoure, au mépris du droit international et de la liberté de circulation.

Tensions en mer de Chine

La Chine se heurte dans cette sous-région aux intérêts des autres pays en mer de Chine méridionale, au premier rang desquels se trouve le Vietnam (îlots des Paracel), mais aussi les Philippines, la Malaisie, ou encore Brunei. 

Les îles Spratley, située au large des Philippines et de la Malaisie, sont même revendiquées par tous les pays sus-dits. 

Le Tian Kun Hao, surnommé « Fabricant d'îles magiques » par le journal China Daily, devrait servir à draguer le sable, la boue et le corail des îlots de la mer de Chine méridionale afin de les transformer en îles artificielles, à même d'accueillir des installations militaires. 

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