9 Janvier 2015
La justice britannique pousse par là même Eurotunnel à se défaire de MyFerryLink.
La décision vient tout juste de tomber : la compagnie de ferries française MyFerryLink, bâtie sur l'ancienne SeaFrance par l'opérateur du tunnel sous la Manche Eurotunnel, vient de se voir interdire toute desserte du port de Douvres depuis Calais, par la chambre d'appel du tribunal britannique de la concurrence (CAT).
Cette décision, qui était attendue, a été rendue au nom d'une plus juste concurrence, cette nouvelle activité ferries d'Eurotunnel génératrice de fortes pertes, mettant en difficuté les traditionnelles compagnies maritimes oeuvrant sur le trafic transmanche.
A la lecture de cet arrêt, Eurotunnel a dénoncé une décision portant atteinte à la liberté d'entreprendre, Si tous les recours ne sont pas épuisés, Eurotunnel est désormais à la recherche d'un repreneur, et Jacques Gounon, PDG de la société a déclaré sur ActuNautique.com : "Cette décision réduit la concurrence sur le détroit et porte atteinte à la liberté d'entreprendre. Le CAT contraint le Groupe à se retirer de cette activité [...] MyFerryLink est une réussite industrielle et commerciale [...] Compte tenu de la position britannique, son avenir se jouera maintenant en dehors du groupe".
Si MyFerryLink est effectivement une réussite commerciale, la jeune compagnie est toutefois un gouffre financier pour les actionnaires d'Eurotunnel, bien qu'un possible équilibre financier puisse être atteint cette année.
Dans tous les cas de figure, la cession de la compagnie à l'une des majors du secteur, le nom de DFDS circule, sera sas doute vue d'un bon oeil par les actionnaires d'Eurotunnel, la création de cette activité ayant fait, à l'époque, l'objet d'intenses tractations.... politiques, tant le dossier de la liquidation de l'ex-SeaFrance était "chaud".
Eurotunnel dispose de 6 mois pour trouver un repreneur.
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