26 Février 2015
L'une des avocats des parties civiles vient de demander la récusation du juge devant présider le 3 mars prochain, l'audience d'examen du non-lieu prononcé en 2014 !
Pour Me Dominique Tricaud, le juge nommé ne peut présider cette audience, ayant "déjà connu l'affaire en sa qualité de magistrat" car dans ce cadre il aurait déjà exprimé "un parti pris susceptible de fausser sa lecture du dossier" !
Toujours selon Me Tricaud, la procédure de récusation vise à garantir l'impartialité des magistrats, conformément à l'article 6-1 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Cette demande peut être suivie ou non par la justice. Dans ce cas, il revient de désigner un nouveau magistrat mais si la chambre d'instruction examine cet appel le 3 mars prochain, ce dernier sera mis en délibéré.
Rappelons que le Bugaled-Breizh, un chalutier breton avait sombré par temps calme le 15 janvier 2004 au large de la Cornouaille britannique, un naufrage qui avait entraîné la disparition des 5 membres de son équipage. Cet accident était survenu en pleines manoeuvres navales de l'Otan.
La rapidité du naufrage et le fait que les funes de chalut aient été retrouvées entrecroisées, démontrant que seule l'une d'elles a été crochée, ont toujours fait penser à un accident survenu avec un sous-marin, notamment nucléaire, qu'il soit français ou britannique.
La découverte sur zone, d'un radeau de sauvetage vide, n'appartenant pas au chalutier, vite coulé par les sauveteurs britanniques arrivés sur place, n'a fait que renforcer les soupçons,
Il reste que l'instruction du dossier par la justice s'est à plusieurs reprises heurtée au secret défense et que cette thèse de l'accident naval n'a pas été retenue.
Si les familles des victimes ont fait appel du non lieu, leur avocat a envoyé un courrier à Jean-Yves le Drian, ministre de la défense, lui demandant de donner aux familles les moyens d'accéder à a vérité...
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